Profiter de l’aube, quand l’air est silencieux.
On ouvre les volets doucement pour ne rien briser de cette tranquillité.
Tiens, la lune est encore là.
Elle s’attarde.
En sa compagnie, on reste à regarder le ciel et tout autour.
Le tintement de la cuillère sur le bol de café fait presque sursauter.
A cet instant, un oiseau lance une courte trille.
L’a-t-on réveillé ?
Ou bien est-ce lui, l’oiseau guetteur, l’annonceur du début du jour ?
Oui.
La lune s’efface, le vent ébroue les branches du figuier, on entend une voiture passer.
A demain, belle aube.
- Page 8
-
-
Encore un trésor.
Comme on a un projet d’atelier tricot, une jeune collègue amène le tas d’aiguilles à tricoter qu’elle a trouvé dans la maison qu’elle vient d’acheter. Dans la caisse en bois, les aiguilles sont en plastique, dans ce cas elles sont jaunes ou vertes, ou bien en métal, et alors elles sont grises. Les plus nombreuses sont les plus fines car, antan, les ouvrages étaient plutôt légers, mais ils étaient très chauds.
C’est un autre trésor que celui-là, dans cette caisse qui ressemble à un tiroir orphelin du meuble qui l'abritait. Celui de mains à l’ouvrage, sans relâche, d’un temps où on ne restait jamais sans rien faire, jamais les bras ballants, jamais les bras croisés.
On tentera de redonner vie à ces aiguilles.