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  • Poésie nourrissante.

    Envoyer à quelqu’un qui croit que l’ombre est seulement sombre ces quelques vers d’Anne Perrier :

    Nourris de silence
    Gorgés d’ombre
    Les astres se ressemblent me ressemblent
    Comme autant de questions posées à l’obscurité

    La poésie fulgurante d’Anne Perrier nous accompagne ici depuis quelques jours.
    Ce quatrain, on l’aime car il est la poésie nourrissante. Il n’a pas de point, comme une ouverture totale au monde. Il évoque les astres qu’on regarde la nuit par la lucarne. Il est un hommage au silence qu’on aime depuis toujours. Il comporte le mot question, ami du quotidien. Et puis il évoque l’ombre.
    Le mot ombre a une sonorité humaine car elle suit la respiration : inspirer, om – expirer, -bre. Elle est belle, l’ombre d’Anne Perrier, gorgée de sève. Elle portera la lumière pour toujours. Elle sera une compagne féconde.

    Puis, revient en mémoire un autre poème, de Desnos celui-là :
    J’ai rêvé tellement fort de toi,
    J’ai tellement marché, tellement parlé,
    Tellement aimé ton ombre,
    Qu’il ne me reste plus rien de toi,
    Il me reste d’être l’ombre parmi les ombres
    D’être cent fois plus ombre que l’ombre
    D’être l’ombre qui viendra et reviendra
    Dans ta vie ensoleillée

    On se souvient d’avoir lu quelque part que ce poème de Desnos était écrit sur un bout de feuille trouvé dans la poche de son costume de prisonnier… Ecrire des poèmes jusqu'au bout.

    Et on continue, dans l’après-midi calme du jour, à feuilleter des livres de poésie.

  • Dans la cuisine : le pudding.

    C’est la fin de la semaine et, avant d’aller faire les courses, il est bon de faire un point sur ce qui reste.
    Il reste du pain. On pourrait le faire en salade avec des tomates, des courgettes et des olives. Mais il reste aussi trois figues un peu fatiguées dans leur petit saladier et deux pêches. Et le lait a été entamé pour un visiteur alors qu’on en boit peu. On se souvient qu’il doit y avoir aussi des raisins secs dans un bocal qu’on récupère au fond du placard.
    Allez, c’est décidé, on fait un pudding.
    Dans la grande jatte, on met le pain coupé en petits morceaux (parfois, ça a été difficile et il y a eu plein de miettes sur le plan de travail : il faut les récupérer avec précision).
    On pèle les figues et les pêches et on les coupe en morceaux aussi.
    On vide le bocal de raisins.
    On met quelques cuillères de sucre.
    On saupoudre de vanille et de cannelle.
    On ajoute trois fleurs de badiane.
    On recouvre de lait.
    On laisse tremper le temps de ranger la maison, passer l’aspirateur, aider pour sa toilette le convalescent qui commence à être bien autonome, étendre une lessive, papoter avec la voisine, aller faire les courses, revenir et ranger les courses.
    Bien mélanger et écraser le tout avec une fourchette, en veillant à enlever les fleurs de badiane.
    Mettre dans un grand plat à four.
    Faire cuire un certain temps : le pudding doit rester moelleux.
    Une fois le pudding cuit, le laisser refroidir avant de le démouler. Le mettre sur un joli plat et le laisser trôner tranquille sur le plan de travail jusqu’au petit déjeuner du lendemain matin.