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  • La promenade du soir.

    Après dîner, on part faire un petit tour dans le quartier, jusqu’à la baie et retour. Le soir d’été lutte encore un peu avant de laisser sa place à la fin du jour mais on a bien compris qu’il en sera ainsi maintenant : il partira de plus en plus tôt car c’en est bien fini de l’été plus fort que tout. En haut de la côte, déjà on aperçoit la mer. Et quelques bateaux posés pour la nuit. Il n’y a même pas de clapotis sur la berge car les navettes aussi sont rentrées. On s’assied un instant sur le muret dont la pierre est tiède. Au retour, on fait des pauses à chaque figuier respirer leur parfum tantôt âcre tantôt sirupeux et on joue à poser pour la mesurer la main sur quelques feuilles. C’est le figuier qui gagne à ce jeu-là. Après avoir tourné au carrefour, ce n’est plus le même parfum qui règne. C’est celui des belles-de-nuit. Il est frais, et même lumineux comme le jaune des fleurs en corolle. On peut récolter trois ou quatre graines. On les pose le long du mur de la maison, au cas où.

  • La question du lundi : la possibilité d’une seconde vie.

    On a lu dans Le Monde un article paru mi-août du philosophe François Jullien, dont le titre est : « Nous pouvons tous vivre une seconde vie ». Il y explique que celle-ci, la seconde vie, s’installe progressivement : « Il n’y a pas de nouvelle vie, seulement une possibilité qui se promeut à notre insu, très discrètement et qui permet l’apparition d’initiatives. Ce n’est pas de l’ordre de la rupture mais de la transition. »

    Quand l’auteur évoque cette seconde vie, il ne s’agit pas de celles qui surgissent d’un drame soudain et imposent une nouvelle forme de vie, non choisie. Il évoque, d’après ce qu’on a compris, les prises de conscience qui, progressivement, font mesurer ces tensions empêchant d’être en harmonie avec soi-même ; prises de consciences qui mènent à la suite d'un chemin dont on ignorait l'existence à un choix clair, net, précis, pas toujours confortable tout d'abord mais qui permet de se déployer comme une fleur à l'aurore.

    On est assez d’accord avec sa vision des choses.

    Et vous, qu’en pensez-vous ?