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  • La maraîchère.

    La maraîchère est toujours au même emplacement : au début de la rue du marché. Son ban est en L. On peut trouver chez elle des fleurs tout autant que des légumes. Ce matin-là, il y avait les tomates au bout. Bien posées les unes à côté des autres, et non pas les unes sur les autres, bien rouges et bien charnues. « Je les pose comme ça pour qu’on les voit mieux et que les clients puissent mieux les choisir. » Et effectivement, on les regarde, on les touche avec les yeux, puis on les prend délicatement pour les poser dans le grand saladier en zinc. Juste à côté, quelques poivrons biscornus ; des courgettes énormes. « Pour la soupe maintenant la courgette, hein ! » Encore après les pommes de terre : il n’y en a pas une pareille à l’autre. Et tout à coup c’est l’automne. Des courges butternut, d’autres rondes et orange, des potimarrons. En hommage à la saison qui change, on met dans le panier trois tomates et une belle courge orange, un peu lourde, certes, mais elle sera du plus bel effet sur le plan de travail. Il est possible qu’on attende un jour de pluie pour la préparer en la mettant au four, comme ça, avec sa peau.
    En quittant le marché, on dit au revoir à la maraîchère à qui on promet de revenir la semaine prochaine.

  • Moisson.

    Accueillir à sa table un jour de semaine des amis qui préfèrent venir déjeuner ici qu’aller à la cantine. On leur a fait un gratin de pâtes, de la salade verte et des pommes au four. On s’est dit que ce serait peut-être bien de faire comme ça chaque semaine. A voir.
    Aller à la librairie Charlemagne récupérer la commande de livres. Faire faire des paquets cadeau pour quelques-uns qu’on doit envoyer. Parler lecture.
    Choisir de la jolie laine fuchsia et des petits boutons en nacre pour la brassière d’une prochaine petite fille.
    S’installer avec son tricot devant une émission sur Maria Callas chantant la Tosca en 1964. Laisser le tricot sur les genoux, finalement, pour ne rien rater de ces moments exceptionnellement touchants.
    Marcher et donc écrire.
    Poursuivre la relecture du Nu perdu de René Char.