Le matin, Jacques Tassin, Penser comme un arbre (On le relit pour la troisième fois de suite tellement ce livre est riche) en alternance avec A l’écart, d’André Bucher qu’on lira plusieurs fois certainement aussi.
Dans le sac à main, Pedro Salinas, La mer lumière.
Le soir, Ragnar Jonasson, Snjor, qu’on a fini par racheter car, sans l’avoir lu, on l’a prêté à quelqu’un, qui l’a prêté à quelqu’un qui l’a prêté à quelqu’un qui l’a prêté à quelqu’un et on ne sait plus du tout à qui on l’a prêté finalement.
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La question du lundi : les feuilles de platane.
« Pour un tout jeune enfant, une feuille de platane ramassée au sol, un jour de novembre, suffit à l’émerveillement et au bien-être ».
Cette phrase extraite de Penser comme un arbre, de Jacques Tassin, ravive des souvenirs d’enfance avec les platanes qui entouraient l’immeuble de l’enfance flanqué de deux peupliers immenses dont les feuilles ont toujours fait penser à des pendants d’oreilles. Avec les marronniers qui bordaient les rues et dont les fleurs blanches faisaient penser à Noël. Avec les chênes, les châtaigniers, les charmes et les hêtres de la forêt toute proche. Les saules-pleureurs et le majestueux cèdre du Liban du parc public aussi.
Enfant, oui, on ramassait les feuilles de platanes en gros bouquet d’un bel ocre rouge. Il fallait trouver la plus belle des feuilles. Parfois, quand on était rentré et qu’on avait posé ce bouquet dans un petit vase, on prenait la plus belle des feuilles pour la mettre bien à plat sur du papier Canson blanc afin d’en tracer les contours. Une fois cela fait, en observant bien la feuille de platane et en faisant bien attention, on traçait à main levée les nervures. Puis on peignait sans déborder. On se souvient avoir fait faire cela aussi à des petits qu’on avait autour de soi.
Et vous, avez-vous un souvenir avec les feuilles de platanes ramassées en automne ?