On aimerait pouvoir, comme les Inuits pour la neige, avoir à sa disposition des centaines de mots pour parler avec précision du bleu du ciel, car il y a bleu et bleu. Le bleu n’est jamais simplement bleu.
Au-dessus de Bois-Soleil, en haut du raidillon pris sur la gauche après les champs qui ne sont encore que de terre ocre rouge, c’est le bleu du début de février quand c’est le début du jour. C’est bien du bleu, mais si pâle – convalescent peut-être après les jours d’hiver ? On le voit, ce ciel, sur certaines aquarelles de la Sainte Victoire que Cézanne a peintes, allant au motif sur les chemins caillouteux là-bas comme ici de cette Provence aride.
Quand il est midi et qu’on s’installe sur une large pierre plate pour le contempler, le bleu est alors plus affirmé mais il reste léger. Il n’a pas encore, il est trop tôt dans l’année, l’intensité de l’azur estival.
L’azur. C’est le ciel. Un ciel bleu azur. Les bleus du ciel sont-ils tous des azurs ? Des azurs … Mais où donc a-t-on déjà vu ce mot azur au pluriel ? …. Ah oui, Rimbaud, dans Le bateau ivre : « Dévorant les azurs verts ».
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Livre du matin / Livre du sac à main / Livre du soir.
Le matin, Philosophie du vivre, de François Jullien et suite des promenades dans le Dictionnaire amoureux de la philosophie de Luc Ferry à la recherche des passages concernant Nietzsche.
Dans le sac à main, le journal papier et M Train de Patti Smith.
Le soir, Le Noël du Commissaire Ricciardi de Maurizio de Giovanni.