Le matin, regarder le ciel.
Traverser la rade en bateau pour retrouver des amies et prendre le temps de parler de tout et de rien, donc de l’essentiel.
Faire la cuisine pour quelqu’un qui est malade.
Rempoter ensemble les deux asparagus (un plumosus et un sprengeri) en leur expliquant les contraintes du réchauffement climatique : dans un seul pot, on arrivera peut-être à mieux y faire face pour les arroser. L’ensemble est du plus bel effet près du grand caoutchouc.
Chanter.
Sur des chemins, grappiller des mûres, récolter des graines de belles-de-nuit, chiper un grain de raisin.
Recevoir du courrier. Y répondre.
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Un très beau passage, page 50, dans le livre d’Emmanuel Godo, Mais quel visage a ta joie ?
L’auteur raconte que pendant des années il est passé sur le chemin de son trajet professionnel près d’un panneau indiquant la ville de Choisy-la-Victoire et, en lisant ces mots, il a pu canaliser ses forces. Voici ce qu’il écrit :
« La victoire de l’esprit de vie sur l’esprit de mort. La victoire de la liberté sur le servage. La victoire de la volonté sur la paresse. La victoire de la dignité sur l’avachissement. La victoire de la parole vraie sur le simulacre. La victoire de la grandeur sur la médiocrité. La victoire de l’intelligence sur le bêtise. La victoire de l’effort sur la facilité. La victoire du visage sur le masque. (….) Contre toutes les tentations du renoncement, contre toutes les voix qui, en toi ou hors de toi, réclament à voix de sirène de l’étriqué, de l’accommodement raisonnable, qui t’invite à abdiquer ta conscience, ta souveraineté d’homme libre. Choisis la victoire. »
C’est un bonheur de partager cette lecture avec vous tous.