Le matin, se lever en se disant que tout est nouveau. Même si on a plus ou moins le même emploi du temps, c’est bien de faire comme si tout se passait pour la première fois. De cette façon, on peut encore être surpris et, être surpris, c’est sentir la vie en soi car il faut toujours chercher la vie là où elle est, même si elle se cache. Pour y arriver, c’est bien de sentir qu’on respire et que rien n’est lisse tout autour de soi. On peut s’aider en faisant des micro-pauses, le temps de lire l’étiquette du pot de miel, par exemple, le temps d’aligner les verres sur l’étagère, le temps de bien poser ses pieds par terre et de sentir sur le sol chacun de ses orteils. Fractions de temps précieuses pour stopper ce défilement d’images et de gestes qui donnent le tournis.
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Moisson.
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Bien maîtriser le tricotage du talon d'une chaussette.
Faire les vitres.
Pendant un trajet en voiture, chanter.
A la fête de la châtaigne, à Collobrières, faire le plein de miels.
Admirer le ciel du matin, plein de nuages roses qui s'étirent comme des sillons. On dirait un champ fraîchement labouré.