Recevoir par courrier des graines de fleurs.
Déjeuner avec des amies face à la mer, se régaler, papoter, rire.
Ecrire quelques lettres et les poster.
Tailler l’ipomée qui fut bien belle.
Apporter de la soupe à quelqu’un.
Trouver enfin une bonne recette maison afin de remplacer les tablettes sous plastique qu’on met dans le lave-vaisselle.
Faire une commande de savon noir et de savon de Marseille à la savonnerie Marius Fabre.
- Page 6
-
-
La question du lundi. Des cartes.
Paolo Rumiz raconte dans son livre Appia sa marche le long de cette ancienne voie romaine qui relie Rome au sud de l’Italie. A plusieurs reprises, il évoque l’utilisation des cartes en papier qu’il préfère, de très loin, au GPS. Il en revendique même l’utilisation, d’une façon militante :
« En l’absence de prothèses électroniques, nous sommes devenus si incapables de bouger que c’est la survie même d’un instinct vital mûri depuis des millénaires qui est en danger…. Aujourd’hui, se déplacer en utilisant des cartes en papier équivaut à faire acte de désobéissance civile…. Je revendique le droit d’écrire ma route en toute liberté, comme un surfeur écrit son chemin entre les vagues. » (1)
Utilisez-vous encore des cartes en papier pour vous déplacer ? Vous sentez-vous encore capables d’aller d’un endroit à un autre avec seulement quelques indications comme « prendre à droite là où il y a un bosquet d’arbres, juste après le début d’un chemin, mais attention il y a plusieurs chemins, il faut légèrement descendre sur cent mètres – on a l’impression de revenir un peu sur ses pas parce que ça tourne - puis continuer pendant plusieurs kilomètres jusqu’au croisement peu après quelques maisons blanches où il faut prendre à gauche et s’engager alors après une trentaine de mètres sur un petit chemin bordé de ronces…. Etc. »
Paolo Rumiz, Appia, Ed. Arthaud, 2019, pp. 231/232,