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  • Livres du matin / du sac à main / du soir.

    Le matin, une biographie de William Faulkner d’André Bleikasten en alternance avec Appia, de Paolo Rumiz. Cette biographie de Faulkner a été publiée en 2007. On la relit avec plaisir car Faulkner sera un bon compagnon pour les mois à venir. Appia, de Paolo Rumiz a été signalée par une amie à qui on a en retour signalé deux autres beaux livres du même auteur : Le phare, voyage immobile et Comme des chevaux qui dorment debout.
    Dans le sac à main, Almanach pour une jeune fille triste, de Marie Noël signalé par Emmanuel Godo dans son beau livre Mais quel visage a ta joie ?
    Le soir, Sartoris, de William Faulkner, en alternance avec Le désert des Tartares, de Dino Buzzatti. On a plaisir à retrouver tous les John et tous les Bayard Sartoris et l'écriture de Faulkner, si intense. Quant au Désert des Tartares, on y a repensé lors de la visite du Fort Balaguier au moment des journées du Patrimoine.

  • Sentiment d’éternité.

    Alors qu’on est sur la plage du Pont du Sel, on regarde l’horizon au-delà de la mer qui clapote dans le doux vent de cette belle journée, au-delà aussi des îles dont les lignes bleues se profilent discrètement et encore au-delà, au-delà du ciel, très loin devant.
    On se sent petit, comme souvent face à un paysage, tout comme on se sent vivant. Mais, on le sait maintenant, se sentir vivant c’est aussi savoir qu’on va mourir un jour comme tout à chacun, comme beaucoup de ceux qu’on aimait sont morts désormais. Comme celui auquel on pense à cet instant, qui aimait tant ce bout de plage.
    La veille, on avait prévu d’écouter un peu de musique en arrivant ici et on avait choisi d’amener Jessye Norman chantant l’Ave Maria. Le matin même, on avait appris qu’elle avait rejoint le grand chœur des anges. On l’écoute avec émotion. Ce n’est pas seulement sa voix qui reste vivante dans les écouteurs, c’est le don qu’elle savait faire de ce don qu’elle avait reçu et qu’elle laisse en offrande pour l’éternité. Au fur et à mesure du chant, c’est comme si tout se déployait pour prendre une belle ampleur, lumineuse et, oui, éternelle.