Terminer une première brassière. Y coudre trois petits boutons en bois qui représentent une chouette aux grands yeux ouverts. Commencer une paire de petits chaussons.

Ecouter Christa Ludwig. Inlassablement.

Se réjouir que les coquelicots fleurissent un peu partout sur les bords des chemins, au milieu des champs, dans les prairies, sur les talus. Là où ils ont envie. Là où ils regardent le monde en faisant voleter leurs pétales.

Continuer à garder le cœur ouvert, les yeux ouverts et les oreilles aussi pour être à l’écoute. Oh, pas seulement de ce qui se passe à l’autre bout du monde, mais du tout proche. Là, il y a des passants anonymes ; certains passants passent si souvent qu’on pourrait, si on y faisait attention, reconnaître leur pas. Là, il y a ceux avec qui on a tellement pris l’habitude de vivre que tout est machinal et que les journées se suivent sans qu’il n’y ait plus d’histoires à écouter. Or, chaque vie est une histoire.