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  • La question du lundi : Lire le crayon à la main.


    Relire a toujours été un bonheur, surtout quand il s’agit de relire de bons et grands livres, en particulier de vrais romans qui ne cessent, à chaque lecture, de nous épater par leur brio, d’approfondir notre connaissance de l’humanité et de nous régaler d’une histoire plus réelle que la réalité-même et de personnages dont on est sûr qu’on va pouvoir les croiser un jour prochain, si ce n’est déjà fait. Ainsi de la relecture de La chartreuse de Parme, de Stendhal.
    On a toujours gardé le même volume qu’à la première lecture qui remonte à …. plusieurs dizaines d’années. C’est une édition Garnier-Flammarion sur la couverture de laquelle le héros porte un vêtement parme, justement. Il comporte 509 pages, dont une chronologie et une préface. Rien qu’en le regardant, des souvenirs reviennent. Cet automne où on l’a lu pour la première fois : sur les bancs de la cour du lycée pendant les récréations pour ne pas perdre de temps, dans le bus du retour pour les mêmes raisons, dans le fauteuil du salon près de la fenêtre quelques débuts de soirée en se penchant progressivement vers la vitre au fur et à mesure que le jour baissait jusqu’à ce qu’il faille se lever pour allumer la lampe et ainsi voler quelques secondes à la lecture, dans le lit le soir et jusqu’à une heure avancée de la nuit. Le genre de livre inlâchable. On se souvient aussi des autres relectures, un été en Toscane (La chartreuse de Parme se termine sur le mot Toscane), un été à Rome car on avait perdu Promenades dans Rome, laissé sans doute dans un autobus et on n’avait plus que La chartreuse à portée de main. Au fur et à mesure des pages, des signets, des astérisques – souvent le prénom Fabrice souligné.
    Contre le livre, sur l’étagère, il y avait un petit carnet. Il datait de la première lecture. Les noms des personnages, une petite carte de l’Italie tracée grossièrement sur laquelle étaient situées quelques villes italiennes, quelques mots italiens et leur traduction, des numéros de pages. Cela ne date donc pas d’hier cette habitude de lire un crayon à la main.

    D’où la question du lundi : Lisez-vous, vous aussi, un crayon à la main ?

  • Brassens, cyclamen et bruyère, recette des pommes au four.

    Ecouter Brassens. Chanter Brassens. Centenaire de sa naissance. Eternité de ses chansons.

    Installer un cyclamen rose pâle sur le rebord de la fenêtre près d’une bruyère dont les teintes violines toujours émeuvent.

    Préparer de nouveau des pommes au four : dans le plat en verre ovale, déposer quelques tranches de pain de mie qu’on aura pris la précaution d’aller chercher chez le boulanger qu’on connaît. Déposer sur chaque tranche une pomme ; le mieux, c’est la Reine des reinettes sinon une bonne grosse Canada grise est parfaite aussi. On aura au préalable évidé chaque pomme, déposé au cœur du fruit un fond de miel de châtaigne ou de bruyère, ou du moins un miel un peu fort, ainsi qu’une lichette de beurre (celle qui faisait des pommes au four divinement adorait le beurre, le beurre fermier, jaune, qui transpirait et qu’elle aimait prendre à la motte chez le crémier – sa notion de « lichette de beurre » était très personnelle). Mettre le plat au four et laisser cuire gentiment le temps qu’il faut soit à peu près trente minutes, avec un thermostat qui va de 200° pour les dix premières minutes à 180 pour le temps restant.