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  • Mûres au même endroit que l’an dernier.


    Il s’agit de partir au plus tôt pour marcher le plus longtemps possible avant la grosse chaleur. Le soleil n’a pas encore franchi les montagnes à l’est. Je le verrai tout à l’heure, je le sais, quand je monterai le chemin serpentant au milieu des maisons, puis des prés, puis des arbres, se lever lentement, jeter un rayon couleur melon sur les eaux du lac, puis deux, puis trois, puis tant que ce sera le plein jour et qu’alors il y aura des ombres aux vaguelettes, aux bateaux, aux maisons et aux clochers.
    Je sais que je vais trouver les mûres dès que je serai suffisamment loin pour ne plus entendre le bruit sourd de la ville en contrebas. Je marche tranquillement. Parfois, je m’arrête car un oiseau a chanté tout près et je tente de l’apercevoir dans un des grands arbres. Le coquin s’arrête de chanter et reste aussi immobile que possible. Dès que je reprends mon pas, lui reprend son chant.
    Les voilà. Fidèles au poste, comme chaque année, les grappes de mûres sur leurs ronces élancées. Il y en a des blanches, des rouges et des noires. Les noires sont les plus nombreuses alors que l’an dernier j’en avais vu à peine. Gouteuses, bien que petites. Je sors du sac à dos une boîte que je remplis en faisant bien attention de ne pas m’accrocher aux ronces.
    Puis je redescends après avoir mis mon grand chapeau.

  • Durant l’été, relire d’anciens Bonheurs du Jour : Bonheur, amour et optimisme.

    26 octobre 2017. Bonheur, amour et optimisme.

    Prendre le temps de regarder sur le site de l’INA le numéro 167 de l’émission Apostrophe consacrée à Camus et à Mauriac.
    Regarder uniquement la partie concernant Camus auquel on a pensé le matin même quand, en passant par le Fort Napoléon on a admiré, en ce jour de soleil éclatant, la mer parmi les pins : « la mer cuirassée d’argent ». Camus a écrit cela dans Noces.
    Puis aller prendre ce livre dans la bibliothèque. Le feuilleter.
    « Les yeux tentent vainement de saisir autre chose que des gouttes de lumière et de couleurs qui tremblent au bord des cils ».
    « Pour moi, devant ce monde, je ne veux pas mentir ni qu’on me mente ».
    On relit intégralement le texte Désert, qu’on avait marqué en en cornant toutes les pages, il y a si longtemps :
    « Mais pourtant, ce n’est pas là qu’il faudrait s’arrêter. Car il n’a pas été dit que le bonheur soit à toute force inséparable de l’optimisme. Il est lié à l’amour – ce qui n’est pas la même chose. »