En quittant la bibliothèque, sentir ce parfum puissant du jasmin. Le chercher, et le trouver, foisonnant au-dessus d’un mur de clôture, les fleurs écloses si blanches, les fleurs à venir encore repliées dans un petit cocon rose. Traverser la route en diagonale pour aller y plonger le nez. Poser les livres par terre, couper une branchette, puis deux, puis trois. Repartir avec les livres sous le bras, le jasmin dans la main, le sac sur le dos et, au bout de l’avenue, la mer à regarder, plus bleue aujourd’hui que le ciel, parsemée de bateaux blancs et brodée de pins.
MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 245
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Première maraude de jasmin.
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Soleil couchant sur la baie de Bandol.
La semaine se termine mais il reste une dernière activité à faire avant d’être en repos pour deux jours. On aimerait bien rentrer très vite ; il faut pourtant faire ce détour. Et voilà qu’au moment où on arrive, le soleil se couche. C’est une magnifique boule tout autant rouge qu’orange, qui jette ses feux sur les nuages alentour et la mer qui semble se prosterner devant tant de beauté. Il faut s’arrêter car passer son chemin serait donner raison à l’activisme. On appelle ceux qui sont là aussi : « Venez voir comme c’est beau ! ». Et, dans la fraîcheur du soir, transis, les bras croisés pour donner un peu de chaleur aux corps, on reste là jusqu’à ce que le soleil plonge derrière Bandol.