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MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 245

  • Moisson.

    Avoir du temps.
    Prendre le bateau sur le port de La Seyne et débarquer sur le port de Toulon.
    Remonter le marché du cours Lafayette.
    Aller à la librairie Charlemagne acheter quelques livres, des enveloppes, un carnet, un crayon à papier 3B.
    Redescendre vers la place Pierre Puget et faire un tour au Monop.
    Repartir vers le marché se charger d’asperges, de basilic, d’olives, d’ail et de citrons confits, sans oublier les fleurs : une belle brassée de gerberas blancs.
    Reprendre le bateau.
    Durant la traversée, tourner son visage vers le beau soleil de mai.


  • A l’hôtel de Caumont, avec Turner.

    C’est dit, c’est préparé : on part de bon matin pour Aix-en-Provence, visiter à l’hôtel de Caumont l’exposition Turner et la couleur.
    C’est un éblouissement. Peintes à l’huile ou à l’aquarelle, toutes les toiles sont impressionnantes de vie. Et si on se concentrait très très très fort, peut-être pourrait-on y entrer, et poursuivre le voyage de Turner au milieu des nuages ?
    On prend plein de notes dans le petit carnet, sous le regard amusé parfois d’autres visiteurs. Des titres de toiles, des dates d’invention de couleurs. « Clair de lune bleu sur sable jaune », vers 1840. « Au large du Nore : vent et eau », vers 1845. «Ciel de coucher de soleil rouge et bleu sur la mer », vers 1845. « 1830 : découverte du jaune citron ».
    On reste longtemps devant une vue de Gênes ou une autre de la Ligurie où on aimerait tant retourner.
    Puis, dans le petit salon des Putti, tout en sirotant un café long, on feuillette le catalogue, on choisit à qui envoyer cette carte-là, et puis celle-ci : elles voyageront comme l’a fait le peintre inlassablement dans sa quête de la couleur : « Un rayon suffit à illuminer le monde », disait-il.