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MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 64

  • Pouvoir faire au mieux avec les petits moyens qu’on a.


    En pensant à la baleine échouée sur une plage des Landes et dont le ventre contenait 16 kg de plastique, décider d’aller encore plus loin dans la limitation de l’usage de ce plastique.
    Déjà, depuis longtemps,
    - on fait les courses avec plusieurs sacs en tissu et bocaux en verre
    - on n’achète plus de bouteilles d’eau en plastique
    - on n’utilise plus de lessive en capsules
    - on n’utilise plus de film plastique pour emballer des restes
    - on n’achète plus de fromage râpé tout prêt en sachet mais un morceau, au rayon fromagerie, qu’on râpera à la maison
    - on limite l’achat de ce qui est emballé dans du plastique et qu’on trouve généralement au rayon « frais », par exemple on choisit les yaourts (on en consomme très peu) dans des pots en verre, on n’achète jamais des pommes ou du concombre ou des endives, sous film plastique.
    Mais quand même, du plastique, on en utilise…
    Maintenant, on va tenter de trouver une solution
    - pour la mozzarella, présentée toujours dans un contenant en plastique, soit sachet, soit pot, pour la fêta, toujours sous film plastique, pour le fromage blanc dans son pot en plastique
    - pour le papier toilette, certains paquets de pâtes alimentaires emballés sous film plastique
    Bref, on se lance dans l’opération baleine. Il faut dire qu’en plus on vient de lire Réparons le monde, de Corinne Pelluchon. Hop ! on retrousse les manches pour faire au mieux avec les petits moyens qu’on a.

  • En dehors de la machinerie de la parole.

    C’est peut-être parce que le soleil inondait la grande salle parsemée de tables autour desquelles des personnes âgées semblaient être tout aussi parsemées,
    c’est peut-être parce qu’en entrant chacun disait bonjour,
    c’est peut-être parce que les carafes de verre étaient remplies d’une eau parfaitement limpide,
    c’est peut-être parce qu’on était en mai,
    c’est peut-être parce que les lasagnes étaient délicieuses,
    c’est peut-être parce que le mois dernier on s’était dit que ce serait peut-être bien de déjeuner ensemble quand même vu qu’on ne s’est pas vu pendant des années et qu’on l’avait fait mais qu’on n’avait sans doute pas su par où commencer,
    c’est peut-être parce qu’on s’est dit qu’on pourrait déjeuner encore ensemble ce mois-ci pourquoi pas,
    c’est peut-être parce qu’on a vieilli qu’on a pu se parler sans faire semblant, bien en dehors de la machinerie de la parole (1) et qu’au moment du dessert on a parlé de la mort et donc de la vie
    c’est parce que, c’est sûr, toujours le silence est fécond un jour ou l’autre.



    (1) La machinerie de la parole, terme utilisé par Max Picard dans Le monde du silence, éd. La Baconnière, p. 113