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MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 62

  • Trésors.


    En ce moment, les massifs dans la colline sont fermés. Il faut donc aller chez J. cueillir du thym et du romarin et chez B. de la marjolaine et du laurier car les réserves dans la cuisine sont épuisées.
    Sur le chemin du retour, regarder un long moment le Mai aux belles nuances de verts mêlés de bleus et d’ocre ; à son sommet, la petite chapelle est posée depuis presque toujours. C’est beau. Le cœur tressaille de joie.
    On en connait presque tous les chemins. Comme ceux de la forêt des Maures dont certains ont désormais disparu, hélas.
    Ils sont là, les trésors : la terre, les collines, les arbres, les plantes, les animaux et au-dessus d’eux le ciel bleu, et le vent, et le soleil, et l’été. Il n’y a pas de coffre-fort pour cela.

  • L’été.


    En rentrant du bain, après avoir ouvert le petit portillon blanc on peut poser les affaires de plage sur le banc et quitter les chaussures. En poursuivant pieds nus vers le tuyau d’arrosage, à l’opposé du portillon, il est doux de sentir la pierre encore tiède du jour précédent ; il a fait chaud durant la nuit, elle ne s’est pas refroidie. La première eau du jet est chaude aussi puis fraîche, mais moins que l’eau de la mer dans laquelle on a longuement nagé tout à l’heure. Le sable et les petits éclats de posidonies collés à la peau sont méticuleusement enlevés puis chassés vers la cour avant de rentrer dans la maison. De la porte, les empreintes des pas se laissent voir sur le dallage tout le long de la terrasse. Combien de temps mettront-elles à s’effacer ? On ne le saura pas : on entre dans la maison pour vaquer à la suite du jour.