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LIRE - Page 50

  • Lire Minuit dans la ville des songes, de René Frégni

    Comme j’ai promis à la bibliothécaire de rendre au plus vite Minuit dans la ville des songes, de René Frégni qui vient juste d’arriver à la Médiathèque, qui est en lice pour le prix des lecteurs du Var 2022 et que je suis autorisée à emprunter bien qu’il ne soit même pas encore mis en rayon, lire dans la salle d’attente en se réjouissant du retard du médecin, lire dans l’ascenseur pour rejoindre le parking, lire en attendant le dîner, lire après dîner et après avoir rangé vite fait bien fait la cuisine, lire jusque tard dans la nuit, si tard que même les cigales sont couchées quand on éteint la lumière, lire en prenant le café le matin, lire à l’arrêt de bateau, lire dans le bateau, lire sur le quai à l’arrivée et finalement décider de s’asseoir sur un banc un moment, lire en faisant la queue chez le marchand d’olives dont on peut se réjouir qu’il soit bien achalandé, lire en attendant le bateau du retour, pouvoir continuer à lire car finalement j’ai raté le bateau, lire dans le bateau, lire en attendant de repartir après avoir rangé vite fait bien fait les courses du marché, lire dans la voiture à l’aller, tu vas avoir mal au cœur, tant pis, lire dans la voiture au retour, tu vas encore avoir mal au cœur, tant pis, lire toute la fin de l’après-midi en compagnie des chats et, au moment où le livre est terminé, comme on est samedi soir et que la Médiathèque ne rouvrira pas avant mardi, recommencer à le lire plus tranquillement car c’est vraiment un très chouette livre sur les livres qui aident à vivre et envisager d’aller pour lire dans la forêt s’installer au pied d’un arbre, sur un banc sur le port, à une table du Provence Plage, à l’ombre du fort Balaguier face à la mer, à la plage le soir, un peu tard jusqu’à ce que la nuit tombe, bien installée l’après-midi dans la fraîcheur et le silence de la maison, etc.

  • Des papillons de nuit.


    La lecture de Wilwood, A travers les forêts du monde, de Roger Deakin est un enchantement. Merci à Dominique, du blog A Sauts et Gambades sans qui je n’aurais pas connu l’existence de ce livre.
    Au fur et à mesure de ma lecture, j’avais envie de partager tant de passages et tant de joies mais aussi tant d’émotions devant ce monde de la forêt dont Roger Deakin décrit si bien le foisonnement et la beauté sans en dissimuler la fragilité et, pour certains aspects, la disparition.
    Ainsi des pages 88 et suivantes sur les papillons de nuit. J’ai voulu noter les noms de ces papillons, dont l’auteur parle comme d’amis chers et familiers dont on va à la rencontre et dont on se réjouit de la présence. Au fur et à mesure de l’écriture de la liste, je m’émerveillais de la beauté de la Création. Je répétais les noms à voix haute. Quand je suis arrivée au bas de la page de mon petit carnet, j'ai regardé leur image avant de fureter dans le rayon « Papillons » de la médiathèque et d’emprunter plusieurs ouvrages. Ce qui m’a aussi émerveillée, ce sont les connaissances de l’auteur et de ses amis qui identifient à coup sûr chaque papillon de nuit.

    Voici quelques uns de ceux qui sont cités dans ce livre traduit de l’anglais par Frédéric Le Berre. Mais les papillons connaissent-ils les frontières ou même les langues ?

    La beauté du saule (boarmie commune)
    Le valet de pied maussade (lithosie grise)
    La nuée d’argent (phalène satinée)
    L’épaule ardente (cordon blanc)
    L’ombre inclinée (méticuleuse)
    Le papillon de rosée (endrosie diaphane)
    Le nacarat (Cosmia diffinis)
    L’incertain (la noctuelle de la morgeline)
    L’alchimiste
    La leucanie blafarde
    Le cidarie verdâtre
    La noctuelle cythérée
    La phalène du fusain
    Le capuchon
    Le C noir
    L’acidalie des pâturages
    L’eupithécie des centaurées
    Le sphinx du liseron
    Le sphinx du peuplier
    Le sphinx du troène.

    Je ne les regarderai plus comme avant.