Le doux parfum des belles-de-nuit écloses à ce moment du jour, après le dîner, où il est bon de sortir prendre l’air.
L’équeutage d’un monceau de haricots verts posés sur la toile cirée.
La réservation de places de concerts pour le prochain festival Sand/Chopin.
L’envoi et la réception de courriers.
Le bon moment de tricotage, en bonne compagnie, à l’ombre et au frais sur la terrasse, côté nord.
Le parfum incomparable du pesto de coriandre qui sera servi le midi avec les légumes cuits à la vapeur.
La réécoute en podcast la série d’émissions Légendes du violoncelle de Christian-Pierre La Marca, diffusée sur France Musique, série démarrée avec l’exceptionnelle Jacqueline du Pré.
Le rangement des feuilles enfin sèches de la verveine dans la boîte qui leur est dédiée.
Le remplacement par de nouvelles feuilles cueillies dans un jardin ami des anciennes feuilles de laurier, antimite naturel, dans les placards et les bocaux de farines ou de céréales.
La réception, petit à petit, des textes écrits par les participants au dernier atelier d’écriture, rangés au fur et à mesure pour préparer une petite brochure qui leur sera distribuée en septembre.
Bon week-end ! A lundi !
MOISSONNER / Moisson - Page 2
-
Petits riens de la mi-août
-
Du dahlia
Il reste heureusement certains jardins dont les grilles permettent encore d’en admirer les fleurs. Ce sont souvent des jardins simples et particulièrement fleuri que leurs propriétaires bichonnent non seulement pour leur plaisir mais pour la beauté des fleurs elles-mêmes et ils apprécient qu’on puisse admirer tout cela.
Ainsi, sur les flancs d’une montagne italienne, au cours d’une promenade m’entraînant vers une forêt de châtaigniers, mon chemin a longé un jardin magnifique qui semblait dédié aux dahlias. Alors que je m’étais appuyée sur le muret pour un moment de contemplation, une dame est sortie et s’est approchée. Elle souriait. Je lui ai dit que j’admirais ses magnifiques dahlias. Cela l’a mise en joie.
Nous avons papoté et elle me les a présentés. Les blancs près desquels elle était, quasiment aussi grands qu’elle, étaient de la variété « fleurel ». Leurs fleurs blanches étaient énormes et de très nombreuses abeilles jouaient comme au toboggan dans les pétales. Et puis il y avait des jaunes, de la variété yellow symphony. Effectivement, c’était une symphonie de jaune ! Ceux-ci étaient plus du genre « pompon » que les précédents, quelque peu échevelés, mais tout aussi sublimes et tout aussi visités par les abeilles et les bourdons.
Toujours charmante, la dame me proposa de m’en faire un bouquet mais mes pas m’emmenaient plus loin et au retour je ne prendrais pas le même chemin. Les fleurs sont donc restées là où elles étaient le mieux, finalement : dans leur jardin, avec leur jardinière passionnée et leurs butineurs joueurs.
Mais le bouquet est dans mon cœur.