Ce qui est beau existe même si je ne vais pas le regarder. Il y a le beau que j’ai la chance de pouvoir aller voir parce qu’il est autour de moi, les mimosas à l’acmé de leur floraison, les amandiers éclatants, les ciels, et les sourires aussi ; mais aussi ce beau dont j’ignore encore tout, celui que je découvrirai parce que je lui ai déjà fait une place en moi. Il est cette « frêle armure de paix » (1) que chacun peut revêtir pour juste un instant. Nous en avons tous, de ces si frêles armures…

(1) Patrick Leigh Fermor, « Un temps pour se taire », p. 77, traduit de l’anglais par Guillaume Villeneuve, Ed. Nevicata, 2015

La liste de ceux avec qui on a parlé dans la journée : Une charmante libraire avec qui on s’est promené en prenant tout le temps nécessaire dans les livres de Guillevic afin de trouver celui qu’on cherchait. Et il y a eu même entre nous des temps de silence alors que nous étions chacune en train de lire quelques mots. C’était chouette.

Nouveaux venus : Deux petits pots de futurs narcisses installés dans les suspensions accrochées au portail. Pour qu’ils se sentent comme dans un nid, on les entoure de branchages de lentisques.

Tout proches : De jardins tout proches arrivent les oranges et les citrons.