Passer la soirée avec Charlotte Delbo, dont on va chercher sur une étagère les livres qu’on feuillette. Certains, comme le chante Jeanne Moreau dans la Vie de cocagne, s’ouvrent d'eux-même à la page qu’on aime, parce qu’on les a déjà lus, relus, et encore relus. Alors, on relit. On puise. Et on recopie ce passage-là :
Je vous en supplie
faites quelque chose
apprenez un pas
une danse
quelque chose qui vous justifie
qui vous donne le droit
d’être habillées de votre peau et de votre poil
apprenez à marcher et à rire
parce que ce serait trop bête
à la fin
que tant soient morts
et que vous viviez
sans rien faire de votre vie.
LIRE / Livres du matin, du sac à main, du soir - Page 78
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Passer la soirée avec Charlotte Delbo.
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Passer la soirée avec William Fiennes.
Après avoir lu Les oies des neiges, de William Fiennes tout un dimanche il y a quelques semaines, le relire intégralement comme on le fait souvent pour des livres admirables.
Les oies des neiges ou comment trouver son été, comment trouver son nord, afin de vivre sa vie pleinement et non dans l’attente.
Quand on aura récupéré ce livre qu’on va largement prêter jusqu’à peut-être en faire un livre voyageur, on le rangera tout près de Rick Bass, de John Haines, d’Edward Abbey, et de la grande Sue Huebbel dont on avait lu Une année à la campagne, Vivre les questions, il y a près de trente ans.