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LIRE / Livres du matin, du sac à main, du soir - Page 75

  • Passer la soirée avec François.

    Passer la soirée à terminer De la très haute pauvreté, de Giorgio Agamben et réfléchir à ce qu’est la vie, à ce qu’on veut faire de sa vie, à comment harmoniser ce qu’on veut avec ce qu’on fait , ce qu’on fait comme on peut. ..
    Aller ensuite chercher dans la bibliothèque le roman de Nikos Kazantzaki, Le pauvre d’Assise. On avait acheté ce livre, dans la collection Press Pocket, à Paris, en décembre 1994. On le feuillette. On voyage de page en page. On remarque que rien n’est marqué alors que d’habitude on souligne facilement des phrases, on coche des pages, on écrit un mot dans la marge. Jusqu’à ce qu’on trouve, page 383, entourée d’un double trait de crayon gris, cette phrase : "Il n’est pas de vie quotidienne sans miracle !"


    Voici le passage :

    « Un jour François se souleva sur sa couche et se mit à frapper dans ses mains, avec une expression de joie infinie.
    - Tous les morceaux de bois sont des luths et des violons, me déclara-t-il. C’est à cela que j’ai pensé toute la nuit. Ils ont tous une voix pour louer le Seigneur. Apporte-moi deux morceaux de bois, je t’en prie.
    Je les lui apportai. Il en appuya un sur son épaule et se servit de l’autre comme d’un archet. Assis sur sa couche, il joua et chanta longuement, les yeux fermés, la tête renversée en arrière, transporté.
    - Entends-tu leur chant ? me demandait-il. Ecoute !
    D’abord, je n’entendis que le grincement des morceaux de bois frottés l’un contre l’autre, mais, peu à peu, mon oreille s’accoutuma, mon âme s’éveilla et je commençai à distinguer la douce mélodie qui montait des deux rameaux secs. Dans les mains de François, le bois était devenu violon.
    - Entends-tu ? Lorsqu’on croit en Dieu, il n’est pas de bois muet, ni de douleur sans apaisement ; il n’est pas de vie quotidienne sans miracle ! »


  • Passer la soirée avec Camus.

    Parce qu’on en a besoin pour en parler avec des jeunes gens, ressortir de la bibliothèque tous les ouvrages de Camus. Au fur et à mesure qu’on les empile, les feuilleter, relire des passages. Puis s’installer avec l’Etranger qu’on avait lu pour la première fois quand, d’ailleurs, on avait juste le même âge que ceux à qui on va en parler demain.