Recopier ces lignes-là, qui rassurent tellement :
« Quand j’écris, je me préoccupe désormais
- D’être sobre, direct, concis
- De trouver le mot juste, l’expression juste, la structure de phrase adéquate. De trouver la justesse du ton. De n’être ni au-dessus ni au-dessous de ce qui est à exprimer.
- De ne pas résoudre un difficile problème d’écriture par un artifice
- De ne dire que ce que je veux dire
- De n’employer qu’après examen les mots qui ont une histoire, un passé
- D’être attentif aux connotations, à l’implicite, aux vibrations qui se propagent d’une phrase à l’autre
- De veiller à l’articulation des phrases, à l’écoulement du texte, au rythme. A la temporalité
- De choisir de préférence les mots qui se réfèrent au sensible, au concret. Donc d’éviter autant qu’il se peut ceux qui désignent des réalités abstraites. De refuser certains termes techniques empruntés à différentes disciplines
- De faire de la musique avec les mots. Grande attention portée à leur sonorité, à leur poids, à ce qu’ils irradient
- De m’en tenir à une intensité retenue
- De rechercher un langage objectif, tout en veillant à lui donner de la chair, de la couleur, du relief."
LIRE / Livres du matin, du sac à main, du soir - Page 83
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Bis- Passer la soirée avec Charles Juliet
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Passer la soirée avec Charles Juliet.
Passer la soirée avec le dernier volume du journal de Charles Juliet.
Lire lentement. Déguster. Marquer quelques passages avec des petits post-it jaunes.« Ecrire, c’est lutter contre le temps et la mort. Dans la mesure où elle est le lieu de ce combat, l’œuvre doit tendre à l’intemporel ».
« Désormais, la vie, je sais qu’elle a sa source en moi. Je ne suis plus tenté de la chercher au-dehors. »
Il a l’air heureux, maintenant.