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Bis- Passer la soirée avec Charles Juliet

Recopier ces lignes-là, qui rassurent tellement :

« Quand j’écris, je me préoccupe désormais
- D’être sobre, direct, concis
- De trouver le mot juste, l’expression juste, la structure de phrase adéquate. De trouver la justesse du ton. De n’être ni au-dessus ni au-dessous de ce qui est à exprimer.
- De ne pas résoudre un difficile problème d’écriture par un artifice
- De ne dire que ce que je veux dire
- De n’employer qu’après examen les mots qui ont une histoire, un passé
- D’être attentif aux connotations, à l’implicite, aux vibrations qui se propagent d’une phrase à l’autre
- De veiller à l’articulation des phrases, à l’écoulement du texte, au rythme. A la temporalité
- De choisir de préférence les mots qui se réfèrent au sensible, au concret. Donc d’éviter autant qu’il se peut ceux qui désignent des réalités abstraites. De refuser certains termes techniques empruntés à différentes disciplines
- De faire de la musique avec les mots. Grande attention portée à leur sonorité, à leur poids, à ce qu’ils irradient
- De m’en tenir à une intensité retenue
- De rechercher un langage objectif, tout en veillant à lui donner de la chair, de la couleur, du relief."

Commentaires

  • Ils rassurent, certes mais la création, pour moi, vient du fond de l'âme, il faut laisser monter en soi son souffle... parfois on y revient, on change quelques mots pour que la musique soit encore plus belle mais c'est tout... Enfin, il me semble... Bises et beau week end Séraphine. brigitte

  • Peut-être justement maintenant Charles Juliet laisse-t-il libre cours à ce qu'il ressent et ne s'oblige plus à des artifices ?
    Ces lignes m'ont vraiment interpelée.
    A bientôt.

  • Je n'en suis pas encore là sauf sur ce point auquel je suis très sensible:"- De choisir de préférence les mots qui se réfèrent au sensible, au concret. Donc d’éviter autant qu’il se peut ceux qui désignent des réalités abstraites. De refuser certains termes techniques empruntés à différentes disciplines"
    Pour le reste, ma foi, je laisse faire mon intuition!

  • Je pense que l'intuition qu'on laisse parler est encore plus vraie quand on a fait un long chemin sur soi et qu'on veut que son écriture soit vraiment à l'image de soi-même.

  • C'est de l'abstraction littéraire que l'on devrait produire, mais as-t-on toujours le talent de le faire?
    evelyne

  • Sincèrement, je ne sais pas ce qu'est "l'abstraction littéraire". Je sais seulement que mon écriture devrait être au plus juste l'expression de moi-même.

  • Quel travail que celui de l'écrivain.

  • C'est un immense travail, oui. Du moins pour les "vrais" écrivains, ceux qui tendent vers l'universalité.

  • Moi qui n'est pas du tout ce don de l'écriture je suis en admiration sur ta façon d'écrire et j'ai toujours beaucoup de plaisir à venir te lire.

  • Merci. Mais ces lignes là sont de Charles Juliet ! Même si je m'y reconnais, même si je souhaite écrire ainsi, j'en suis loin.

  • Tes mots sont magnifiques! Je n'ai pas ce don moi non plus! Bisous tout doux et bon vendredi dans la joie!

  • Merci. Mais comme je le disais à propos du précédent commentaire, les lignes citées ici sont de Charles Juliet. Je n'arrive pas encore à écrire aussi clairement.

  • de très bons conseils ... bises

  • C'est à Charles Juliet qu'il faut dire merci.

  • J'aime le jeu du langage....les mots ont un tel poids, une telle portée...
    Qd je parle en faisant attention aux mots que j'emploie, à l'articulation...ils envahissent l'espace..
    Qd on écrit, c'est encore un message différent..on a le temps d'analyser chaque phrase..ce sont de bons conseils pour améliorer son écriture..!!

  • Ces lignes m'ont vraiment bouleversée. Quelle justesse. C'est ce que j'essaie de faire.... sans pour autant, bien sûr, me comparer à ce grand écrivain.

  • trop de critères ... je ne serai jamais écrivain !
    amitié .

  • Oui, mais Charles Juliet est un homme très exigeant !

  • Un vrai manuel de l'écrivain. Cela va de soi, tout cela, mais "cela va mieux en le disant", c'est sûr.

  • Comme vous le dites !

  • Un beau et difficile programme qui me confirme dans mon envie de lire ce journal !

  • Très bonne lecture. Vous serez comblée.

  • Cela prend toute une vie, ça!

    Mais parfois aussi je pense qu'il faut déborder du cadre, caricaturer, ironiser, faire dans l'outrance pour hurler son indignation, sa peur , son chagrin ... Non? En ce moment, je relis Cavanna et j'avoue que j'aime ces écritures " à fleur de peau" .

  • Certainement. Il faut rester soi-même, absolument. Quel que soit ce soi-même : s'il est authentique, il sera fort.

  • Consignes pour écrire et écrire bien.... art difficile auquel je me frotte. Ecrire c'est rester soi !

  • Elles sont vraiment très utiles, ces consignes. Même si je n'ai jamais suivi la moindre consigne, d'ailleurs.

  • Voici la recette idéale pour effectuer un très bon travail d'écriture. Merci de partager avec nous le secret pour rédiger un texte parfaitement réussi.

    Bises.

  • J'ai vraiment beaucoup aimé ce passage. Il va m'accompagner longtemps.

  • L'écriture, comme tout art, s'impose une technique qu'ensuite on peut oublier.
    Cela m'a plu et je l'ai imprimé.

  • Ma foi l'essentiel est d'utiliser sa créativité et après peu importe si l'on n'est pas reconnu. Mais la technique est importante, il faut la maîtriser et surtout savoir l'oublier et savoir que ce n'est pas l'essentiel !

  • Je pense que pour Charles Juliet, il est moins question de technique que d'authenticité. Il essaie d'écrire comme il est vraiment, sans s'imposer des règles qui ne le concernent pas.
    Bonne soirée.

  • Relire ces lignes encore et encore. Tout de même : "ne dire que ce que je veux dire", ne serait-ce pas une illusion ?

  • Une illusion... je préfère le mot projet... Mais c'est vrai que cela me semble difficile.

  • Ecrire n'est pas si facile...Ce passage attise ma curiosité à en savoir plus sur Charles Juliet. Bonne fin de semaine Bonheur du jour.

  • Merci. Charles Juliet est à découvrir, vraiment.

  • Ce sont de bonnes résolutions, on sent l'honnêteté dans ces paroles et le goût de bien faire. Bon week end.

  • Je pense, oui, que Charles Juliet est un homme honnête, qui ne triche pas, qui n'accepte pas les compromissions. C'est aussi ce que j'aime dans son écriture.

  • Pour ma part, je poétise de façon modeste et cela me permet d'évacuer certaines choses mais là, cela devient très compliqué.. je ne pense pas à tous ces facteurs avant d'entreprendre un texte !! chacun ses joies -)
    cassiopee.binhoster.com

  • Certes ! Mais il a eu besoin, à mon avis, de faire la liste de ce que son écriture devrait être pour être vraiment l'expression de ce qu'il est. Et il ne fait que cela, écrire. C'est un métier dont, maintenant, il peut vivre, d'ailleurs.

  • je vais m'imprégner de ce texte.... il faut arriver à intéresser ceux qui nous lisent, il faut maitriser notre langage.... Merci Bonheur du jour.... et je vais découvrir aussi ce Charles Juliet...
    Bises

  • Ce qu'il faut retenir, à mon avis, c'est le choix de ce qu'on veut faire et se donner les moyens d'y arriver. Ce n'est pas seulement valable pour l'écriture, d'ailleurs.

  • Je suis émue, à en avoir la chair de poule......

  • Ce texte m'a aussi profondément émue. J'ai voulu le partager avec un grand nombre.

  • Là se situe peut-être la différence entre les "grands écrivains" qui parviennent à se faire éditer et qui resteront dans les mémoires des bibliothèques... et puis les autres, qui n'accèderont jamais qu'à leur propre célébrité... sérénité voulais-je dire...
    Bonne heure !

  • Il faut dire aussi que certains écrivains arrivent à se faire éditer mais ne restent pas pour cela dans les mémoires.... Charles Juliet a vécu presque trente ans sans publier, sans salaire, mais il écrivait car il ne pouvait envisager de vivre autrement. J'aime sa détermination et, surtout, sa bonté : il semble n'en vouloir à personne, malgré tout ce qu'il a vécu de difficile.

  • Quel programme! Juste mais exigent

  • Oui, vraiment juste. Et je ne pense pas qu'on puisse arriver à créer sans exigence.

  • Comme vous le savez, j'ai justement copié ce passage dans mon billet... Frappant, en effet.

  • Oui, je suis revenue lire votre billet car au moment où je l'avais lu je n'avais pas tout à fait terminé ce volume du journal. Quelques autres pages m'ont marquée également. Beaucoup de forces.

  • Les journaux de Charles Juliet, en particulier "Accueils" sont à côté de mon lit! De temps en temps je l'ouvre... et je m'imprègne du passage sur lequel je tombe... nourrissant pur ma vie
    Juliet a fait un long cheminement vers l'authentique...
    Je vais imprimer ces mots et les relire souvent
    Ils m'inspirent
    Etre authentique et vrai sans être exhibitionniste...
    Merci à toi de nous offrir ces mmots de qqun qui au fil des années a grandi en humanité

  • Il est pour moi comme un modèle : ce cheminement vers la clarté de son être, c'est tellement beau.

  • Charles JULIET est un auteur intéressant. Son écriture est en effet très travaillée. Trop sans doute !
    Ce qui me gêne chez lui c'est cette sorte de terrible tristesse qui l'accompagne constamment… Je sais bien que sa vie explique bien des choses. Mais on aimerait parfois voir chez lui une « écriture un peu plus explosive » qui transcenderait ce qui doit l'être.
    ses interviews à la télé n'incitent pas à la joie de vivre. On a toujours le sentiment qu'il est prêt à aller se jeter dans un canal…
    Dommage !
    J'apprécie énormément son journal. Mais je ne le qualifierais pas de grand écrivain.

  • Je crois que justement il fait un chemin vers l'apaisement (le titre de son journal) et, pourquoi pas, vers la joie. Certainement, sa joie est retenue, contraire peut-être à ce qui est tendance en ce moment. Mais pour ma part, il est un grand poète.
    Bonne soirée. Et merci de ce commentaire et de cette visite.

  • ça, c'est bien du Charles Juliet...J'aime beaucoup cet écrivain

  • Nous sommes nombreux à l'aimer, mais j'aimerais que son audience soit encore plus importante.

  • " De trouver le mot juste, l’expression juste, la structure de phrase adéquate. De trouver la justesse du ton. De n’être ni au-dessus ni au-dessous de ce qui est à exprimer. "

    Et ça n'est pas facile : écrire la phrase qui nous est personnelle et nous parait importante, et n'a encore jamais été écrite par Autrui - à notre (très faible) connaissance - et qui ne soit pas une platitude, et résonne poétiquement tout en étant discrète et lumineuse.

    Merci de votre beau commentaire sur l'oeuvre de Robert WALSER !!!! Amitié.

  • Mais merci à vous pour cette visite et ce gentil commentaire.
    Très bon week end. De belles lectures....

  • C'est tout aussi bien valable pour la conversation la plus anodine ! si je veux être comprise, par moi-même et par les autres ... cette quête du mot "juste" et de la concision, au sens de "tendre vers", fait partie intrinsèque de mon humanité, de mon désir de l'autre ....
    La plupart du temps, nous ne parlons pas de la même chose, nous soliloquons ...
    Ce qui fait dire à Marie Balmary (du moins c'est ainsi que je comprends ses mots) : ... "du départ, les dés sont pipés" ... ! C'est tout le drame du paradis perdu : on ne se comprend plus, ou pas !
    Bonne journée, pleine d'optimisme !

  • Merci de votre visite. Et de ce commentaire si judicieux. J'aime ce qu'écrit Marie Balmary.
    Très bon dimanche.

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