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MEDITER / Phrases à méditer - Page 8

  • Volubile, Willy Ronis, Villa Tamaris.


    Volubile : C’est le soir et après une bonne journée de travail, comme c’est agréable de feuilleter « L’Herbier de France », d’Yves Paccalet (1) un beau livre qui rassemble des planches en couleurs d’un très grand nombre de fleurs. Et c’est là qu’on lit, dans le bref dictionnaire des termes botaniques situé à la fin du livre, la définition de volubile : « se dit d’une tige ou d’une feuille modifiée qui s’enroule autour d’un support pour gagner la lumière (liseron) ». On vient justement d’écrire un long texte à propos d’une personne volubile et, dans cet hommage, on a rappelé combien elle était lumineuse.

    Willy Ronis : « Je ne crois pas du tout qu’une fée spécialement attachée à ma personne ait, tout au long de ma vie, semé des petits miracles sur mon chemin. Je crois plutôt qu’il en éclot tout le temps et partout, mais nous oublions de regarder. Quel bonheur d’avoir eu si souvent les yeux dirigés du bon côté ! » (2) Très belle exposition de photographies de ce grand photographe à la Villa Tamaris. Du noir et blanc. Des gens, plein de gens qui marchent, travaillent, dansent, parlent ou regardent, comme ce vieux mineur derrière sa fenêtre dont le regard délavé transperce jusqu’au cœur. Des enfants tout autant.


    (1) Yves Paccalet : L’Herbier de France, 2009, Edition Place des Victoires.

    (2) Exposition Willy Ronis, Villa Tamaris, La Seyne sur mer, du 17 juin au 17 septembre 2023

  • Jour neuf.


    Un passage retenu dans ce beau livre de Christiane Singer, moi qui pense et dit souvent que chaque matin est un premier matin.

    « Je remarquais voilà quelques années qu’en vieillissant, il fallait chaque matin au réveil aller se chercher plus loin. Maintenant, il peut m’arriver de partir comme à une pêche miraculeuse sans garantie de trouver dans le fatras du réel celle que j’étais hier encore. L’essentiel est de ne pas m’être attachée à « celle que j’étais hier encore » ni de vouloir coûte que coûte la reconstituer comme le font certains savants pour les tyrannosaures à partir d’un hachis de bribes d’os. Il s’agit tout au contraire de s’éprendre du jour neuf, de laisser l’intelligence de la vie se déployer. Chaque jour se doit d’être une création totalement nouvelle. »


    Christiane Singer, Derniers fragments d’un long voyage, Ed. Albin Michel, 2007, p. 114