Après avoir cité ici ces quelques mots de René Char, « si tu dois repartir »
on poursuit les citations, bondissant de l’une à l’autre comme l’écho : « Il y a des vies blanches sans autre signe extérieur de leur destruction que d’appartenir à l’absence – à soi, aux autres, au monde »
écrit Anne Dufourmantelle dans Puissance de la douceur.
Cela a pris des années, ici, pour ne plus être absent à soi-même, aux autres, au monde. Des années pour cesser de tuer le temps. Et, au moment où il faut repartir encore une fois sur un nouveau chemin inattendu, on a conquis la certitude d'être au présent.
Et vous, êtes-vous encore en chemin pour acquérir cette présence à vous-même ou l’avez-vous trouvée pour en faire la compagne de votre quotidien et ainsi construire chaque moment du temps ?
puissance de la douceur - Page 3
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La question du lundi : cesser de tuer le temps.
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La douceur, le nom secret de la beauté.
En lisant un article sur Anne Dufourmantelle, qui vient de décéder, on retrouve une phrase de son livre Puissance de la douceur : « La douceur appartient à l’enfance, elle est un retour sur soi, le nom secret de la beauté et de l’élan mystique ».
Ici, on sait que certaines enfances ne sont pas douces, et qu’ainsi elles ne sont pas belles, c’est vrai.
Mais, on a appris en écoutant Mozart, en regardant des peintures, en lisant des livres, en marchant dans la colline avec le vent ou dans la forêt près des arbres, qu’on peut arriver à être, un jour, dans l’intimité de la douceur. Au bout de ce chemin, on trouve une enfance. Une autre. Et on l’écrit.