Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

rené char - Page 4

  • La question du lundi : cesser de tuer le temps.

    Après avoir cité ici ces quelques mots de René Char,

    « si tu dois repartir »
    on poursuit les citations, bondissant de l’une à l’autre comme l’écho :
    « Il y a des vies blanches sans autre signe extérieur de leur destruction que d’appartenir à l’absence – à soi, aux autres, au monde »
    écrit Anne Dufourmantelle dans Puissance de la douceur.

    Cela a pris des années, ici, pour ne plus être absent à soi-même, aux autres, au monde. Des années pour cesser de tuer le temps. Et, au moment où il faut repartir encore une fois sur un nouveau chemin inattendu, on a conquis la certitude d'être au présent.

    Et vous, êtes-vous encore en chemin pour acquérir cette présence à vous-même ou l’avez-vous trouvée pour en faire la compagne de votre quotidien et ainsi construire chaque moment du temps ?


  • Moisson.

    Accueillir les fleurs de l’ipomée et continuer à fixer ses longues lianes pour que la canisse soit un jour recouverte.
    Traverser la rade en bateau pour aller au marché du Cours Lafayette. Revenir avec des olives vertes, des noires, de la bonne tapenade et du crémeux d’artichauts.
    Faire provision de thé rouge, Bourbon et Marco Polo, de chez Mariage, car il est prévu un peu de mauvais temps et ce sera agréable de prendre le thé en regardant tomber la pluie.
    Diner dans la cuisine d’été d’une amie douce et joyeuse avec d’autres amis ; se régaler, parler, écouter, rire.
    Terminer le tome 3 de la trilogie de Baztan de Dolores Redondo.
    A Sanary, prendre un café sur le port puis aller choisir un bouquet de fleurs. La fleuriste, comme d’habitude, accueille avec un : « Alors, ma Nine, comment ça va ? ». Repartir avec des soleils.
    Recevoir encore des graines de roses trémières, joliment empaquetées dans du papier de leur future couleur : rose fuchsia.
    Ecrire un long poème. Ne pas être encore convaincue qu’on pourrait tenter de le publier.
    Marcher avec des poèmes de René Char dans le sac à dos :

    "Si tu dois repartir, prends appui contre une maison sèche. N’aie point souci de l’arbre grâce auquel, de très loin, tu la reconnaîtras. Ses propres fruits le désaltéreront.

    Levé avant son sens, un mot nous éveille, nous prodigue la clarté du jour, un mot qui n'a pas rêvé."