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roses

  • Roses, sauge, gâteau à la fleur d’oranger.


    Roses : Les cinq magnifiques roses d’un rouge profond et velouté ont bien tenu. Déposer tous les pétales sur une coupelle. Ils sont si légers. Ils sont si doux. Quelques-uns seront mis dans des livres, d’autres glissés dans des lettres, les derniers rangés dans une enveloppe qu’on rouvrira un jour. Une manière de ne pas s’en séparer.

    Sauge : Le temps de la saison, jamais un jour sans sauge. On en met partout, crue ou cuite : dans les pâtes, dans le riz, dans la purée de pommes de terre, avec les légumes cuits au cuit-vapeur, dans la salade verte, en infusion… Salvia, en latin ; sauve.

    Fleur d’oranger : Couper en petits morceaux le gâteau à la fleur d’oranger préparé pour le grand repas pris sous les pins. Il y en aura ainsi pour tout le monde et les petits bouts seront plus faciles à attraper. Un enfant s’approche de la table dressée ; son menton est au niveau du plateau. Il se met sur la pointe des pieds et attrape délicatement un morceau entre deux doigts avant de le manger en reculant juste un peu. Puis, il se rapproche et reprend un morceau. Et il recommence cela plusieurs fois.


  • Gourmandise de mots : les roses de Pia Pera.


    « Depuis leur première apparition, j’épie les boutons de rose minuscules et serrés, comme des écrins en miniature, tantôt ronds, tantôt allongés, avec parfois des pétales disposés capricieusement, par petites giclées. Chacun d’eux m’inspire une tendresse poignante, mêlée de curiosité envers les nuances, les formes comprimées jusqu’à l’invraisemblable. Et puis enfin, quelque chose transparaît : l’étreinte des sépales se relâche, tandis que la fleur pousse afin de s’ouvrir à la rencontre de la lumière. Pour le bouton, c’est la capitulation, et alors les rôles s’inversent : on voit la petite couronne de sépales ployée, vaincue, au pied de la fleur triomphante, tantôt dessinée selon des lignes Art nouveau, tantôt fluide comme dans la tache de couleur d’un impressionniste, tantôt avec des pétales disposés en corolle simple, comme dans un codex enluminé. » (p. 84)

    Magnifique et émouvant livre de Pia Pera, Ce que je n’ai pas encore dit à mon jardin, Ed. Arthaud, traduit de l’italien par Béatrice Vierne.