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verveine - Page 2

  • Cigale, eau précieuse, bourdon dans la sauge cassis.


    Première : Première cigale de l’été. Ah ! mais quel soulagement ! C’est encore tout léger car encore tout nouveau aussi pour la cigale elle-même, mais c’est bien de là, tout à côté, dans le grand pin maritime près de la plage de La Verne que vient cet éternel chant nouveau. Parmi tous ceux qui sont installés à l’ombre, plus personne ne parle ni ne bouge plus. Quand la cigale recommence son chant, on sourit et on fait des gestes silencieux de joie. Et pour ne pas la déranger, personne non plus n’ose aller voir où elle peut bien être précisément.

    Eau : Bien précieux, si précieux. Récupérer l’eau, même quelques gouttes. Ne dit-on pas que c’est avec les petites gouttes d’eau qu’on fait les grandes rivières ? Ou du moins, les grands arrosages…

    Bourdon : Alors qu’on va couper de la verveine, attendre que Monsieur Bourdon, tout dodu, tout velu, ait terminé son repas dans la sauge cassis sise juste à côté de la verveine et dont les branches commencent à s’entrelacer, car on est pareil : on n’aime pas être dérangé quand on mange.

  • Les herbes

    Tout l’été, la dame aux herbes est là, au marché de La Seyne. Son étal est un amoncellement de bouquets de menthe, de verveine, de sauge, de romarin, de sarriette, de thym, de laurier, de basilic.
    On repart avec deux bouquets de sauge, un de verveine et deux de basilic. La sauge, on la fera sécher pour en envoyer les feuilles à celles qui n’en trouvent pas dans leur région. La verveine, on la fera sécher aussi pour l'utiliser en tisane. Le basilic, on en fera du pistou, en broyant les feuilles avec un peu d’ail et de l’huile d’olive.
    Ainsi, la maison sent bon. Au milieu de ces effluves du Sud, on peut s’installer pour tricoter dans le silence, afin de ne pas déranger la sieste des chats.