Terminer en fin de matinée la grosse veste torsadée pour un petit blondinet en cousant les boutons bien fermement.
Après le déjeuner, sous le soleil éclatant d’un jour de février, aller le poster, sans oublier de mettre un petit mot gentil dans lequel on lui dit qu’on espère que la veste lui plaira et, surtout, qu’elle lui tiendra bien chaud.

Pendant la première après-midi de vacances, décider de faire du pudding.
Sortir du placard la petite panière en rotin et poser sur la table les morceaux de pain rassis qu’on y a gardé.
Attraper le lait.
Retrousser ses manches.
Puis les regarder, ces morceaux, près du saladier. Bruns, bis, blancs. Restes de pain moulé, de pain bis tranché, et quelques quignons d’autres appellations, mais c’est toujours du pain.
Se souvenir alors qu’on a vu cela déjà : dans ce désormais si célèbre tableau de Vermeer, La Laitière, ce sont bien des morceaux rugueux et grossiers qu’elle mélangera dans un beau lait crémeux : dans une cuisine hollandaise du XVII° siècle non plus, on ne jetait pas le pain.