Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bonheur du jour - Page 158

  • L’espace calme du pas.


    La montée vers la chapelle Notre Dame du Mai, dans le massif du Cap Sicié, est parfois rude, quand on emprunte des drailles bien étroites ; il faut alors aller pas à pas.
    Cette montée est aussi toute tranquille quand on suit des sentiers tapis dans la forêt, bordés de lobulaires maritimes et survolés des trilles des oiseaux qui ont mille choses à raconter ; il est encore bien d’aller sans se presser pour bien profiter.
    Aller d’un endroit à l’autre, à pied, lentement, c’est cet espace calme du pas qui rejoint celui du souffle.


  • L’horizon de sa vie.

    Hier, long et chaleureux échange avec une lectrice d’Avec la vieille dame. C’est un bonheur, cela.
    Parler autour d’une tasse de café, c’est finalement se mettre à parler de soi-même et de toutes ces questions qui taraudent et font ruminer la tête en permanence. Questions au pluriel qu’on pourrait, j’en suis sûre, pour chacun, réunir en une seule, au singulier : comment prouver que je suis digne de cet amour que tu as refusé, toi ma mère, toi mon père, toi mon frère, toi ma sœur, toi mon enfant, toi… ?
    Ce n’est pas la bonne question car il n’y a pas de réponse à cette question-là qui induit un sentiment terrible de culpabilité, à savoir qu’on n’a pas fait ce qu’il fallait, qu’on a pas été capable de l’impossible, qu’on n’a pas été parfait.
    Et même si on la retourne dans l’autre sens, c’est une question qui paralyse. L’autre sens, ce serait : pourquoi n’as-tu pas perçu, et donc accepté, l’amour que je pouvais te donner ? Parce que même posée comme cela, il y a un fond de jugement qui induit qu’on peut classer les gens entre ceux qui sont « bien » et ceux qui ne le sont pas.
    Or, qu’est-ce qui est important ? Est-ce poser constamment la même question qui n’a pas de réponse et n’en aura jamais ? Ou n’est-ce pas plutôt d’être désormais dans l’horizon de sa vie et plus du tout dans les murs de sa vie ? La meilleure façon de naître à soi-même.