Mettre un bouquet de pivoines Sarah Bernhardt dans un vase près de la fenêtre. Imaginer l’épanouissement des fleurs encore en boutons est une douce émotion.
Avoir commande de deux brassières et d’une paire de petits chaussons.
Prendre des nouvelles des uns et des autres, par téléphone, par mail, par courrier, par une visite.
Persister à dire bonjour en entrant quelque part, où que ce soit, même si les réponses sont rares ou inattentives parce que parfois, il y a un bonjour heureux en réponse à celui qu’on a lancé. Et puis les bonjours, c’est comme les graines quand on les sème un jour de vent. Cela peut s’enraciner quelque part dans la terre de l’humanité.
Bonheur du jour - Page 329
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Moisson du premier jour de mai.
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Livres du matin / du sac à main / du soir.
Le matin, après avoir relu deux fois Des âmes et des saisons, de Boris Cyrulnik, commencer enfin Ci-gît l’amer, de Cynthia Fleury, réservé depuis belle lurette à la médiathèque Chalucet, mais la file d’attente était longue. On avait entendu cette philosophe psychanalyste en parler un jour, évoquer ce qu’on croit soi-même parce que c'est ce qu'on a pu faire : ne plus être dans le ressentiment pour enfin avancer et vivre.
Dans le sac à dos (on n’a plus de sac à main), pas de livres en ce moment. Un carnet sur lequel on écrit à chaque occasion possible.
Le soir, en alternance, Le roman de Tolstoï, de Vladimir Fédorovski et Trois poètes de leur vie, Stendhal, Casanova, Tolstoï, de Stefan Zweig. On ne lit que la partie sur Tolstoï.