Flannery O’Connor : Une nouvelle par jour de cette auteure exceptionnelle dont les textes sont d’une grande intensité. Elle a peu écrit car elle a eu peu de temps en raison d’une grave maladie qui a fini par l’emporter et c’est certainement aussi pour cela que ses histoires sont si profondes – je pense en particulier à cette nouvelle écrite à la fin de sa vie, « Révélation ».
Elle disait, dans une lettre : « Vous avez tort de croire que je sais depuis longtemps qu’on n’accomplit rien en s’en tenant à la surface des choses. Comme tout le monde, j’ai dû apprendre cela peu à peu et à la dure (… ) Je n’ai jamais visité d’autres pays que celui de la maladie et dans un sens, c’est une expédition qui vous enrichit davantage qu’un long voyage en Europe. » (1) Elle a conservé son sens de l’humour jusqu’à la fin.
Fleurs du jour : Tulipes blanches ; primevères jaunes ; anémones violettes, rouges et blanches.
(1) Flannery O’Connor : L’Habitude d’être, Ed. NRF Gallimard, 2003, p. 132, Lettre à « A » du 28 juin 1956, traduction de Gabrielle Rolin.
Bonheur du jour - Page 58
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Flannery O’Connor : une nouvelle par jour - Fleurs du jour
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Jean Malaurie, St Elme
Jean Malaurie : Quelques mots de Jean Malaurie, lus dans La Croix du mardi 6 février 2024, à propos de la collection « Terre Humaine » qu’il a créée chez Plon en 1954 : « J’ai voulu casser la barrière entre ceux qui savent et les autres, rendre le bonheur de comprendre accessible à tous. »
St Elme : Marcher jusqu’à la plage de St Elme où il fait bon s’installer à même le sable pour contempler le paysage : la mer, toute la plage des Sablettes, le massif du Mai, les Deux Frères, et puis tout ce qui va et vient : les vagues sur la grève qui avancent et reculent, les nuages qui s’effilochent ou se bousculent, les oiseaux qui jouent dans les courants d’air, la lumière qui s’arrête ça ou là. C’est tranquille.