Une amie évoquait sur son blog le livre de François Cheng, De l'âme et on lui disait que c'était un livre qui n'avait pas encore de place dans la bibliothèque car c'était comme si on ne finirait jamais de le lire.
Il y en a un autre dont on voudrait parler aujourd'hui : Une seconde vie, de François Jullien. Lu il y a un an, on en citait un extrait ici même :
« Il n’y a pas de nouvelle vie, seulement une possibilité qui se promeut à notre insu, très discrètement et qui permet l’apparition d’initiatives. Ce n’est pas de l’ordre de la rupture mais de la transition. »
En ce début de septembre, après une journée salle d'attente, ce mot transition est revenu à la mémoire au moment où on est rentré et où on a vu ce livre posé verticalement contre un vase sur la commode. On l'a repris en main et on en a lu quelques pages.
C'était comme une sorte d'anniversaire. Depuis un an, on a connu des ruptures, oui. Certaines furent douloureuses. Mais c'est bien de transition qu'il s'agit : tout change, en fait, et les nouveautés sont finalement assez intéressantes.
françois cheng
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Ruptures et transition.
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La question du lundi : qu'en pensez-vous ?
Dans la dernière partie de son livre, De l’âme, François Cheng évoque longuement la philosophe Simone Weil et cite des extraits de L’enracinement. Il rappelle que, pour la philosophe, l’homme moderne est un homme déraciné. Prendre conscience de son âme permet de retrouver un enracinement indispensable à la vie.
Justement, en ce moment, on réfléchit beaucoup au sujet des racines. En recopiant cette citation de Simone Weil, on a eu envie de la partager ici et de vous demander ce que vous en pensiez :« Est criminel tout ce qui a pour effet de déraciner un être humain ou d’empêcher qu’il ne prenne racine. »