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kathleen dean moore

  • La question du lundi : le temps des cerises.

    En arrivant à La Criée, tout de suite sur la droite, dans une grande cagette, il y avait des cerises. Elles luisaient dans le soleil du matin, bien rouges, bien rondes.
    En mai, arrivent les cerises puisqu’au début du printemps on a vu les cerisiers fleurir. On se régale d’une première poignée qu’on amène à la maison en disant : « les premières cerises ! ». On en accroche aux oreilles des enfants pour en faire des pendants d’oreilles. Plus tard dans la saison, on fera du clafoutis et on discutera de savoir s’il faut garder les noyaux ou pas dans la préparation.
    On s’est dit, toujours en extase devant la cagette de cerises, qu’il y avait là une de ces infimes certitudes dont parle Kathleen Dean Moore dans son beau livre Le petit traité de philosophie naturelle : quelque chose qui reste encore sûr dans ce monde chaotique, un repère, et un émerveillement tout à la fois devant l’infini du monde.

    Quelle infime certitude souhaiteriez-vous partager ici ?

  • Passer la matinée à philosopher.

    Passer plusieurs matinées très agréables à lire Le petit traité de philosophie naturelle de Kathleen Dean Moore.
    Ce livre était là, tout près, dans la pile, depuis presque deux ans et on l’a enfin lu. Pourquoi maintenant ? Et bien parce que les livres arrivent quand on a besoin d’eux. Par exemple, on est triste et on a besoin d’un livre qui redonne confiance et hop, voilà que sur une table de la Médiathèque traîne Le restaurant de l’amour retrouvé de Ito Ogawa. Ou encore, on se pose des questions sur les choix qu'on a fait et bing, on se rappelle qu’au milieu de la haute pile de livres à lire, il y a ce petit traité de philosophie naturelle qu’on attrape sans même le chercher.
    On s’y plonge, et on note cette citation de Dostoïevski dont Camus nous avait déjà fait cadeau lors d’une précédente lecture (les livres sont patients comme les professeurs : ils n’hésitent pas à répéter) :

    « Nous comprenons, trop tard, que nous n’avons jamais appris à nos étudiants ce que les canards savent sans savoir. Que, comme le disait Dostoïevski, « il nous faut aimer la vie plutôt que le sens de la vie ». Il nous faut aimer la vie par-dessus tout, et de cet amour naîtra peut-être un peu de sens. Mais « si cet amour de la vie disparaît, rien ne peut nous consoler ». »

    On relève également les « infimes certitudes » de l’auteur et de sa mère :
    « les accueillantes vérandas »
    « savoir quand planter des tomates »
    « où acheter de la ficelle »
    « les déjeuners du dimanche ».
    « la toute première pomme de mai »
    « un aperçu de Scorpion dans le ciel au-dessus des montagnes assombries par la nuit »
    « la première rencontre avec un moucheron vermillon »

    Ensuite, on va tester une nouvelle recette de gâteau au chocolat pour un prochain goûter avec la petite fille qui aime ramasser des cailloux sur la plage.