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la banque

  • Ce qu’il y a après les murs.


    Un moment de grâce : la visite de l’exposition Pascal Vinardel à La Banque, le beau musée des cultures et du paysage de Hyères. Oui, c’est ça, à presque chaque toile, un éblouissement suivi d’un moment de grâce… Beaucoup des tableaux présentés montrent l’intérieur d’une grande maison comme on en trouve dans le Sud : sur les hauteurs, une terrasse ombragée, de vastes pièces aux hauts plafonds, de larges portes-fenêtres qui sont ouvertes sur la ville en contrebas, puis sur le port, puis sur la mer, puis sur l’horizon ; comme si chacune de ces pièces dans lesquelles parfois les convives sont déjà dehors et ont laissé la table en désordre après le repas ou ont lâché leurs livres par terre, n’avait de sens que par les fenêtres qui montrent ce qu’il y a après les murs.

    Les murs, quels murs ? Ceux des maisons ? Ceux du temps qui a passé et a fait de ces lieux d’uniques souvenirs ? Ceux des cœurs qui sont parfois d’habiles maçons pour contraindre à l’enfermement et les regards et les pas ? Ceux de nos peurs qu’on laisse nous mener par le bout du nez ? Ceux dont on croit qu’ils nous protègent car ils sont durs et épais mais qui en fait nous cachent toute vue ? Ceux de nos renoncements ?

    Et puis parfois, il y a la contemplation, comme celle des tableaux silencieux de Pascal Vinardel, qui permettra toujours de voir ce qu’il y a après les murs parce qu’elle les détruits et donnera la force d’aborder une terre inconnue.






  • Le parfum de la fleur d’oranger à La banque.


    Parmi les orangers plantés dans le jardin de La banque, le nouveau musée de Hyères, certains portent de nombreux fruits et d’autres sont encore en fleurs. Alors, comment ne pas avoir envie de s’approcher pour respirer ce parfum incomparable de la fleur d’oranger ? Une dame, à l’autre bout du carré, voyant ce qu’on est en train de faire, tenir d’une main la fleur et approcher le visage pour la respirer, arrive à petits pas. Sans qu’elle ait besoin de dire un mot, elle vient au plus près, se hausse sur la pointe des pieds, s’appuie fermement sur sa canne et tend son visage. On penche au mieux la branche vers elle. Elle respire profondément le parfum, ferme les yeux puis les ouvre et sourit. De sa main libre, elle fait un geste qui indique qu’elle a bien reconnu cette senteur qui, certainement, lui a toujours été familière et qui l’émeut au point que les mots restent tus. Elle s’éloigne alors. Dans le carnet, on écrit : le parfum de la fleur d’oranger.