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maria joao pires

  • Hiver, Mozart.


    Vie : C’est l’hiver. Il fait froid. Parfois, quand le givre ou la neige recouvrent tout, on a l’impression que la vie s’arrête. Et pourtant, non. Là, c’est bien un crocus qui pointe. Là, sur la branche de cet amandier, ce sont bien des bourgeons qui font gonfler l’écorce et juste ici, tout petit, il y en a un qui est déjà allé au-delà. Comme il est à la fois fragile et fort !

    Musique : Sonate n°12 K 332 de Mozart, interprétée par Christian Blackshaw, par Maria Joao Pires, par Mitsuko Uchida.

  • Douceur.


    Le matin, pour rendre hommage à quelqu’un, chanter une chanson qui contient les mots donner, aimer, pardonner.
    L’après-midi, aller dans la forêt marcher lentement. Faire bruisser les feuilles. S’asseoir sur une grume. Regarder. Ecouter les chants des oiseaux. Se faire surprendre par la pluie. Ne pas la fuir en courant vers le retour ni même en se mettant à l’abri mais la laisser mouiller le chapeau, les vêtements, les chaussures et les mains jusqu’à en être inondé. Lavé, peut-être ? Chercher aussi quelle est la note chantée par les gouttes de pluie quand elles touchent la terre. Fa ?
    Le soir, écouter le concerto n°23 de Mozart interprété par Maria Joao Pires. L’andante en particulier, dont Anne Dufourmantelle, dans Puissance de la douceur, disait qu’il n’était pas seulement parfait mais qu’il tressait une cathédrale de sons. « Un parfait équilibre » (1). L’équilibre. Tout est là.


    (1) Anne Dufourmantelle, Puissance de la douceur, page 36, Ed. Payot et Rivages, 2013.