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nicolas de staêl

  • De l'urgence.

    Alors qu’on est en train de faire les carreaux, le téléphone sonne. C’est la Médiathèque qui prévient que le livre qu’on avait réservé est prêt.
    Tout laisser en plan et filer vite fait bien fait récupérer un livre sur Nicolas de Staël, Lumières du Nord / Lumières du Sud qu’on avait repéré sur la liste des achats et qui vient juste d’être équipé.
    Feuilleter le catalogue tout en marchant pour rentrer. Au passage, passer la main sur la clématite Armandii des voisins qui est quasiment en pleine floraison puis sur le jasmin des autres voisins qui commence, lui, à éclore.
    On terminera les carreaux demain peut-être.

  • Passer la soirée avec René Char et Nicolas de Staël.


    Passer la soirée à lire la correspondance entre René Char et Nicolas de Staël, ces deux êtres à l’existence fabuleuse.
    Recopier quelques mots, par ci, par là : une formule de politesse de René Char : « Au revoir avec les mains du cœur » ou ce qu’il dit d’un tableau de Nicolas : « Ton tableau a l’odeur d’un bouquet d’étoiles de chaleur » ; à Bormes les Mimosas, Nicolas de Staël dit de la lumière qu’elle est « vorace » et dans une lettre de novembre 1953, « on touche souvent sa limite ».
    Après avoir fini le livre, revenir aux premières pages de présentation qu’Anne de Staël clos par un extrait de « Commune présence », de René Char :

    Tu es pressé d’écrire
    Comme si tu étais en retard sur la vie

    Hâte toi de transmettre
    Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance
    Effectivement tu es en retard sur la vie
    La vie inexprimable
    La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t’unir