Le vent souffle fort. Tout au long de la corniche de Tamaris, il froisse l’eau. Elle tremble de froid et frémit en des milliers de vaguelettes mousseuses. En traversant la plage des Sablettes, c’est le sable, alors, qui tourbillonne. On rabat sur les oreilles le chapeau blanc. C’est dès là que le concert du vent s’annonce.
Il devient plus clair quand on arrive au port de St Elme. On enlève le chapeau. On s’assied sur les pierres. On écoute les drisses tintinnabuler, le vent souffler, les vaguelettes clapoter, les galets rouler. Parfois, le vent reprend sa respiration et il y a comme un tout petit silence avant que ne débute un deuxième mouvement ou encore un troisième.
Au retour, on emporte avec soi ce concert du vent.
port de st elme
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Le vent dans les drisses.
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Sur la corniche.
Il s’agit de longer d’abord la corniche de Tamaris pour, en passant par le port de St Elme, rejoindre la Plage de St-Asile.
A l’aller, on aperçoit, installée sur le muret, une dame qui dessine. Elle a un large chapeau sur la tête et, sur ses genoux, un bloc de dessin. En s’approchant, on distingue la grande boîte de pastels ouverte devant elle. A son niveau, on s’arrête et on lui dit bonjour. Elle lève la tête et répond en souriant aussi. On parle un peu. Son dessin est à peine ébauché : une des maisons qui bordent la corniche, blanche et bleue, de style mauresque, avec un clocheton très élégant. On la félicite encore une fois et on la quitte pour continuer le chemin.
Au retour, de nouveau on l’aperçoit et, au fur et à mesure qu’on s’en approche, on remarque que sa position n’a pas varié. Elle tient toujours ses feuilles sur ses genoux et semble très concentrée. Le dessin couvre désormais toute la feuille : la maison, la végétation tout autour, le ciel si bleu. Quand on l’aborde, un simple sourire suffit et on dit : « Alors, ça avance bien ! ». La conversation reprend quelques instants.
Puis on se quitte en se disant au revoir.