Quelques jours à marcher
sous la pluie
sous le vent
sous le soleil
en silence
en mettant chaque matin dans le petit sac à dos
un recueil de poésie pour lire
un carnet pour écrire
en s’arrêtant
pour lire
pour écrire.
Ainsi, ce matin, en partage avec vous, ce poème de Reiner Kunze (1) :
Chemins sensibles
Sensible
est la terre au-dessus des sources : aucun arbre ne doit
être abattu, aucune racine
arrachée
Les sources pourraient
tarir
Combien d’arbres sont
abattus, combien de racines
arrachées
en nous
(1) Rainer Kunze, Chemins sensibles, in Un jour sur cette terre, traduit de l’allemand par Mireille Gansel, Préface d’Emmanuel Terry, Coll. D’une voix l’autre, Editions Cheyne, 2011, p. 25
Bonheur du jour
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La poésie comme racine
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Que de la joie et jamais de peine
Maurice Zundel suggérait que nous pourrions tenter « chaque soir (de) rendre témoignage que nous avons fait tous nos efforts pour qu’il n’y ait que de la joie et jamais de peine ». (1)
C’est un beau projet, il me semble, pour ce jour de Noël : un mot gentil, un geste amical et fraternel, un sourire affectueux, une pensée douce aussi, là où nous sommes, comme nous sommes, dans le petit espace de notre quotidien.
Joyeux Noël à tous ceux qui passeront par ici !
(1) D’une retraite de Maurice Zundel prêchée à Bourdigny (Genève) en 1937. (https://mauricezundel.com)