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violettes

  • Chalamov, violettes, deux chevaux tranquilles.

    Quelques vers de Chalamov dans Cahiers de la Kolyma (1) (région de Sibérie où le poète était en exil dans un goulag) :

    C’est que j’aime toujours à l’aube
    Plus pure qu’une aquarelle
    Le reflet laiton de la lune
    Et le trille des alouettes

    Quelques violettes sur les bords du sentier dans la forêt. Plus loin, des tapis d’hepatica triloba.

    Deux chevaux tranquilles dans leur vaste pré qui se rapprochent aimablement de la barrière une fois qu’on les a salués afin de saluer à leur tour.


    (1) Varlam Chalamov, Cahiers de la Kolyma et autres poèmes, Ed. Maurice Nadeau, 2016, p. 54.

  • Contemplation.

    Contempler trois petits papillons à peine jaunes voleter ensemble joyeusement.
    Contempler un voilier sur la mer qui brasille en contrebas ; le léger arrondi de sa voile blanche indique qu’il avance.
    Contempler les bourgeons du figuier, brillants, dont certains laissent apparaître la courbe d’une feuille qui sera verte.
    Contempler les violettes en tapis, poussées juste là où l’ensoleillement arrête l’ombre.
    Contempler deux tourterelles posées sur un fil électrique ; en roucoulant, elles se disent des secrets, ou des projets.
    Contempler, sur le chemin d’une colline, les vignes qui se déploient et les oliviers dont les ramures, au loin, sont d’un rose matinal.
    Contempler l’effilochement des nuages de l’aube.
    Contempler le premier silène et la première bourrache.