C’est quand on a commencé à marcher en montagne, en Haute Savoie, qu’on a appris à dire bonjour à ceux qu’on croisait. Un vieux montagnard, qui conseillait sans cesse de marcher d’un pas lent et régulier, allait même plus loin : s’il rencontrait d’autres marcheurs dans des endroits reculés et très hauts, il ne disait pas seulement bonjour mais demandait comment ça allait, disait où il allait lui-même, d’où il venait, et les autres faisaient de même. On ne se croisait pas seulement : on s’arrêtait pour se parler.
Cette habitude de dire bonjour a perduré : la plupart des randonneurs le font quand ils croisent d’autres randonneurs. Pourtant, il arrive que le bonjour reste sans réponse, suspendu dans l’air ; à ce moment-là, on n’a même pas pu croiser le moindre regard. Comme c’est dommage.
On a gardé l’habitude du bonjour quand on entre dans un magasin, quand on arrive dans une salle d’attente, quand on monte sur le bateau en s’adressant au batelier, …
Et vous, dites-vous bonjour sans compter ?
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Moisson.
Pouvoir à son tour soutenir quelqu’un qui a du mal à marcher.
Ecouter Boris Cyrulnik, invité de la Grande Librairie et remarquer encore une fois sa façon de parler extrêmement paisible et claire.
Se réjouir du reportage sur la libraire de la Librairie Charlemagne de La Seyne où on se fournit.
Préparer un gâteau au chocolat spécialement pour une petite fille en visite.
Guider les lianes souples du chèvrefeuille vers l’intérieur de la terrasse.
Rempoter le ficus qui a tellement grandi ; avoir de l’aide pour cela, bien sûr.
Admirer les fleurs de la dame peinte ; elles sont légèrement rosées, et un peu orange.
S’arrêter sur la route pour humer le parfum incomparable du jasmin.
Avoir la force d’épousseter toutes les étagères et tous les livres qu’elles supportent.
Obtenir de la Médiathèque la permission de garder un livre au-delà de la date limite car on ne l’a pas tout à fait fini. Apprendre en même temps que Le lambeau, de Philippe Lançon est disponible et qu’il faudrait venir le chercher.