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  • En été, relire d’anciens Bonheurs du Jour

    10 juillet 2014. Elgar, le violoncelle et Jacqueline du Pré.

    Au moment même où un douloureux souvenir dont on commémore la date attire comme un aimant vers le plomb du désespoir, bloque le souffle et prépare le trébuchement qui entraînera une de ces lourdes chutes dont on se demande encore et toujours si on pourra s’en relever, allumer la radio et entendre Jacqueline du Pré jouer le concerto pour violoncelle d’Elgar.
    Faire alors une parenthèse de 2 mn pour écouter. Ecouter Elgar. Ecouter le violoncelle. Ecouter Jacqueline du Pré.
    Commencer déjà à reprendre son souffle et, quand l’extrait se termine, continuer dans sa tête à entendre cet air, entendre Elgar, entendre le violoncelle, entendre Jacqueline du Pré.
    Réguler son souffle, reprendre son pas.
    Remercier Elgar. Remercier le violoncelle. Remercier Jacqueline du Pré.

  • Du pardon.


    Le thème du pardon est clairement abordé dans Ma vie était un fusil chargé. Plusieurs lecteurs, lors de rencontres ou par messages, m’en ont parlé et s’en sont étonné.
    J’ai mesuré à chaque fois combien la souffrance inconsolable est si souvent partagée, hélas, qu’il est urgent d’agir autrement qu’en suivant les schémas si communs du conflit.
    Poser l’acte du pardon ne signifie aucunement oublier. C’est poser un regard d’humanité sur soi-même et sur l’autre, rétablissant ainsi une égalité entre la victime et le bourreau, d’autant que ce dernier estime que les rapports entre les êtres humains sont nécessairement des rapports de domination. En pardonnant, on redevient un être humain à part entière et non plus déterminé uniquement par l’irréparable semé un jour et qui est, il est vrai, semé pour toujours. On se tourne vers la vie. Une autre vie que celle qui aurait pu être, certes ; mais vie.