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MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 105

  • Petite annonce.

    « La vie est une suite de moments allant du noir profond au blanc pur, en passant par toute une gamme de gris. Dans cette gamme, bien plus de gris qu'il n'y a de notes, du do au si. On va et on vient, on monte et on descend ; et tant qu'on fait cela, on reste en vie. »
    Dans notre monde actuel, vivre c'est bien souvent courir : après le temps, tout d'abord – mais sans jamais avoir la satisfaction de le rattraper ; et après ces obligations de réussite qui nous obligent à être forts et à ne jamais montrer de signes de faiblesse.
    Et, parfois, un événement arrive. Un accident, un deuil, une maladie, une trahison. Tout s'effondre. On perd beaucoup. Tout peut-être. On n'a plus de repères. Progressivement seulement, on apprendra à reconnaître çà et là des pistes pour se trouver enfin. On doit choisir. Arrive alors une période de délestage et d'allègement : on se débarrasse du superflu et de l'accessoire.
    Face à ce rien qu'il faut apprivoiser, on peut rester à terre ou se relever. Faire connaissance avec les possibilités d'une seconde vie et ne plus vivre à la superficie de soi-même. C'est ce que l'auteur veut partager dans ce texte, en montrant quelles sont les pistes inédites qu'elle tente de suivre pour converger vers son centre. Le chemin est long mais plein d'espoir

    Une petite annonce pour informer ceux qui souhaitaient retrouver sous format papier des textes du blog : Journal d'une seconde vie, couvrant la période allant de septembre 2017 à septembre 2018 (avec un petit plus), vient de paraître.

    Marie Gillet : Journal d'une seconde vie, Ed. Publibook, ISBN: 9782342165326

  • Contemplation, du sol au ciel.

    Les parterres de crocus dans les sous-bois ; on ne peut dire pour certains à peine sortis de terre, s’ils seront mauves ou roses ; les autres, à la franche couleur, laissent admirer leurs pistils et leurs stigmates d’un jaune bien doré.
    Les houx dont certains ont gardé leurs drupes rouges que le soleil de février rend encore plus brillantes que les feuilles dentées qui piquent bien fort quand on en prend une pour la garder en souvenir dans le petit carnet noir ; on sait bien maintenant distinguer le houx du fragon.
    Les yeuses aux troncs tortueux, les pins aux écorces parfois étonnamment claires, les arbousiers aux feuilles fières ; quelques filaires ; les arbres, les arbres, les arbres.
    Les sentes qui vont et viennent, parfois recouvertes d’un épais tapis d’épines et de feuilles pour rendre le pas silencieux.
    Les vaches et leurs veaux ; calmes, tournant la tête pour regarder qui vient ; alors leurs cloches font ding ding.
    Les collines qui plongent et remontent au milieu des roches que le temps a sculpté en formes étonnantes.
    Le ciel, bleu. Sur une large dalle de pierre, simplement contempler le ciel. Un oiseau chante. Juste après, le vent se lève. Le souffle de l'oiseau ?