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MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 103

  • Recevoir.

    On reçoit bien souvent des livres en cadeau puisqu’on sait combien on les aime. Certains livres sont des cadeaux doubles car il révèle une attention toute particulière à cette passion : un livre épuisé qu’on a cherché partout et qui vient d’être réédité, un livre un peu cher qu’on ne peut pas s’offrir, un livre qu’une personne a choisi en allant elle-même à la librairie, ce qu’elle ne fait jamais… Et puis il y a les livres cadeaux puissance infinie qu’on n’aurait jamais pensé pouvoir recevoir. Ainsi de celui qu’on vient de recevoir en cadeau et pour lequel on n’a pas trouvé d’autre place que de le garder face à soi, sur l’étagère de la chambre. Il est un trésor car il a voyagé pour arriver là. Il est aussi d’une édition qui n’existe plus aujourd’hui, d’un éditeur qui consacrait son temps à publier des livres d’une grande qualité destinés à devenir des classiques. Il a été lu, cela se sent à la façon dont s’ouvrent les pages et à l’usure de la jaquette. On l’avait lu soi-même il y a quelques années, dans ce format de poche moderne dont la couverture a une couleur vive : Vie et mort d’un étang, de Marie Gevers. Mais, surtout, il fut dans la bibliothèque de la Maman de celle qui l’a apporté ici en mains propres. Cette dame très âgée est confortablement installée dans un endroit où elle n’a pu emmener avec elle sa bibliothèque. Il est donc multiple, ce livre cadeau puissance infinie, dans les tenants et les aboutissants de la vie. Un trésor, en fait.

  • Recevoir.

    Quelqu’un, qui n’est pas encore une amie mais qui le deviendra on l’espère, a pris le temps de rechercher dans sa documentation tout un ensemble de textes et de photographies sur les fruits dans le Var pensant qu’on serait intéressé par cette démarche de découvrir les plantes aussi à partir de leurs fruits et pas seulement de leurs fleurs. Pris le temps, oui, car il lui a fallu choisir parmi les plantes celles qui piqueraient le plus la curiosité, photocopier les documents, textes et photographies, découper les photographies, les coller sur des feuilles blanches pour que tout soit bien propre et lisible, numéroter les pages. Le soir même, on a tout lu, quasi religieusement, avec aussi une certaine émotion.
    C’est là qu’on a trouvé la confiture d’églantier qu’on donne ici, à la demande de plusieurs lecteurs du blog :

    « Couper les deux extrémités des fruits, les fendre en deux, retirer les graines, laver et égoutter ; faire macérer dans du vin blanc pendant 6 jours, en remuant énergiquement chaque jour. Faire cuire dans une bassine pendant 15 mn ; ajouter ½ litre d’eau bouillante par livre de fruits et laisser cuire à nouveau 15 mn. Passer au moulin à légumes. Peser et ajouter les 2/3 du poids obtenu en sucre. Amener le tout à ébullition et laisser cuire 5 à 10 mn. Mettre en pot. »

    L’amie ne sait plus d’où ce texte vient. Il est ancien. On ne sait pas qui l’a écrit non plus. Qu’il ou elle en soit remercié ici. Ainsi que l’amie pourvoyeuse de merveilleux documents.