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MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 108

  • Recevoir.

    A Aix en Provence, comme il est agréable de se promener sur le Cours Mirabeau, un samedi matin ensoleillé ! Un petit tour à la librairie Goulard fait partie du circuit qu’on aime faire. Comme souvent maintenant, le rayon botanique est visité. On remarque un très beau livre, un herbier méditerranéen. Un grand livre d’image avec, à gauche, un texte bien complet qui présente la plante mais, surtout, surtout, en face, le fac-similé de la même plante extraite d’un herbier ancien. Ainsi, la page du romarin : c’est un herbier de 1890. Ou la page de la coriandre : la photo de la plante est extraite de l’herbier de Henri Mue dont on apprendra plus tard qu’il fut membre de la société botanique de France en 1897. L’étiquette est écrite à la plume, d’une belle écriture penchée. On repose le livre dans le rayon, car on en a déjà pris un. On reviendra un jour, c’est sûr.
    Quand on rentre à la maison, entre les amis de la journée, il s’agit de répartir les achats un peu mélangés dans les sacs. On trouve le sien un peu lourd. Effectivement, une amie y a glissé l’Herbier méditerranéen parce qu’elle avait envie de nous l’offrir en remerciement pour cette belle journée à Aix en Provence.
    On est plus que touché.

  • Recevoir.

    On reçoit bien souvent des livres en cadeau puisqu’on sait combien on les aime. Certains livres sont des cadeaux doubles car il révèle une attention toute particulière à cette passion : un livre épuisé qu’on a cherché partout et qui vient d’être réédité, un livre un peu cher qu’on ne peut pas s’offrir, un livre qu’une personne a choisi en allant elle-même à la librairie, ce qu’elle ne fait jamais… Et puis il y a les livres cadeaux puissance infinie qu’on n’aurait jamais pensé pouvoir recevoir. Ainsi de celui qu’on vient de recevoir en cadeau et pour lequel on n’a pas trouvé d’autre place que de le garder face à soi, sur l’étagère de la chambre. Il est un trésor car il a voyagé pour arriver là. Il est aussi d’une édition qui n’existe plus aujourd’hui, d’un éditeur qui consacrait son temps à publier des livres d’une grande qualité destinés à devenir des classiques. Il a été lu, cela se sent à la façon dont s’ouvrent les pages et à l’usure de la jaquette. On l’avait lu soi-même il y a quelques années, dans ce format de poche moderne dont la couverture a une couleur vive : Vie et mort d’un étang, de Marie Gevers. Mais, surtout, il fut dans la bibliothèque de la Maman de celle qui l’a apporté ici en mains propres. Cette dame très âgée est confortablement installée dans un endroit où elle n’a pu emmener avec elle sa bibliothèque. Il est donc multiple, ce livre cadeau puissance infinie, dans les tenants et les aboutissants de la vie. Un trésor, en fait.