Dans ce service à l’hôpital où on passe plus de temps à attendre qu’à rendre visite, s’installer dans le « salon » et sortir son tricot. C’est une couverture bébé, blanche, qui alterne point de riz, point mousse, jersey envers. Une infirmière passe, s’avance et s’arrête. Elle regarde le travail déjà bien avancé. On lève la tête vers elle et on lui sourit. Elle a l’air bien las et les épaules tombantes. Elle touche le coin de la couverture et de ses doigts sent combien la laine est douce. Elle reste là sans rien dire. Puis elle sourit aussi. On échange un regard. On tente de transmettre dans le regard qu’on lui tend tout autant de douceur et d’espoir qu’il y en a dans la laine de cette couverture. Puis elle repart.

Alors qu’on revient d’avoir ramassé du bois flotté sur la plage de Ste Asile, on remarque un mimosa dont les pompons sont tout neufs de la floraison annuelle.
On en cueille quelques uns, juste un peu car on a une idée en tête.
Le soir, au moment du dîner, bien qu'on soit en semaine et que le menu soit tout simple, on décore la table de petits bois flotté sur lesquels on a attaché avec du raphia un peu de mimosa.
C’est très joli.