Traverser la rade de bon matin.
Retrouver des collègues avec qui on prend à l’ombre un café sur le port de Toulon : qui un crème bien blanc, qui un expresso bien serré, ou un déca avec un verre d’eau.
Papoter.
Remonter ensuite le cours Lafayette pour faire trois courses : qui de la tapenade, des olives, de la salade, qui une poignée d’haricots verts, de la coriandre, un peu de soubressade, une autre de la cade, des abricots et des tomates.
On se quitte qui pour rentrer à la maison, qui pour honorer un rendez-vous, une autre pour aller à la mercerie.
En allant à la mercerie, justement, on passe devant le marchand de fleurs. On choisit un bouquet de soleils bien gros, bien jaunes dont on nous complimente quand, à l’embarcadère, on attend le bateau du retour.
MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 127
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Soleils.
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Trésor.
Ranger la bibliothèque car les livres vont et viennent. On les sort des rayons, on les feuillette, on les pose sur une table, on les descend dans la salle, on les emmène dans le sac à dos ou le sac à main. On en amène de nouveaux qu’on lit, qu’on annote, qu’on relit et qu’on se décide à mettre enfin sur une étagère à l’endroit qui semble leur convenir : roman, poésie, religion, histoire, art, …
Au moment où on range Ma vie dans monts, d’Antoine Marcel, près de Thich Nhat Hanh, Edward Abbey, John Haines, Paolo Rumiz, Anselm Grun, d'autres encore et surtout l’incontournable Sue Hubbell, on le feuillette pour retrouver cette jolie phrase qu’on y avait soulignée :« Lorsque votre lecture fait vivre un livre, ce n’est plus ce volume inerte au milieu des volumes poussiéreux de la bibliothèque, c’est un trésor. »