Relecture : « La Mouette », de Tchekhov, parce que Tchekhov se relit toujours.
Lecture : « La Reine du labyrinthe », de Camille Pascal. Comme à chaque fois, je suis conquise par l’écriture, la précision des descriptions, le rendu du contexte historique, l’histoire racontée avec brio et, surtout, ces personnages qui prennent vie.
Marcher : Sur le plateau de Siou Blanc, marcher dans les bois humides où l’humus embaume ce parfum mêlé de feuilles et de terre mouillées, de champignons et de lichens. Parfois, pourtant, en passant au milieu des touffes de thym, l’été se rappelle.
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Lire, marcher, respirer.
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Bruges-la-morte.
Relecture de « Bruges-la-morte », de Georges Rodenbach. Un roman lu il y a près de quarante ans dans lequel la ville de Bruges est tout autant un personnage de l’histoire que les autres protagonistes.
Ce récit était resté très vif dans la mémoire, contrairement à certains livres qu’on lit parfois et dont on ne se souvient qu’à peine après les avoir terminés.
Sans doute parce qu’il évoque Bruges, son gris, son béguinage et sa beauté ;
parce qu’il est si bien écrit, dans un français qui disparaît ;
parce qu’il évoque aussi ce genre de passion qui anéantit ceux qui en sont sujets bien qu’ils croient que cela les fait revivre – ici d’un homme pour une femme morte qu'il croit revoir et retrouver dans une femme qui lui ressemble.
Il y a beaucoup de gens comme cela qui recommencent les mêmes histoires en se disant que cette fois-ci, on y arrivera certainement et qui finissent par enrager de constater que cela ne se fait pas comme ils l’auraient voulu.
Ils font comme si pendant un certain temps, même quand ils ont compris qu'ils se sont trompés.
C'est eux qui se sont trompés, d'ailleurs.
Et l’histoire finit mal.
Parce que la place qu’on a laissé à la vie, c’était encore une fois la place de la mort.