Ce billet sera un peu long, un peu touffu sans doute, questionnant peut-être.
Il y a peu, on a vécu encore un cataclysme qui fait se succéder un certain nombre de jours très gris. Et en même temps, comme dirait une certaine personne…., on avait en soi, et on l’a toujours, une sorte de paix intérieure. Pourquoi ?
Un livre est donc venu à la rescousse : Découvrir un sens à sa vie, de Victor Frankl. Il y donne son témoignage personnel, bien sûr, mais également d’autres témoignages, de patients dont il s’est occupé. Il cite en particulier celui-ci : une femme était restée seule avec un enfant handicapé qu’elle avait élevé, faisant en sorte de « lui faciliter la vie autant que possible » ; elle avait perdu un autre enfant, encore tout jeune…. Sa détresse était immense, bien sûr, sa vie dure et elle n’y trouvait aucun sens. Après un travail avec ce thérapeute, elle avait pu sortir de cette terrible tristesse : « Je peux regarder en arrière en paix. Ma vie a été remplie de sens et j’ai fait de mon mieux pour me réaliser et aider mon fils. Ma vie n’a pas été un échec. »
« Je peux regarder en arrière en paix ». Voilà la réponse. Ici, en dépit de tout, on regarde en arrière en paix, malgré tout ce qui a pu se passer de plus que difficile. Bien sûr il y a des échecs, bien sûr il y a des regrets, bien sûr les pertes ont été nombreuses et lourdes. Mais on est en paix, ce qui permet de vivre le jour de maintenant.
Et vous, regardez-vous en arrière en paix ?
SE POSER DES QUESTIONS / La question du lundi - Page 103
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La question du lundi : regarder en arrière.
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La question du lundi : à propos de l’échec.
Comme souvent le dimanche matin, vient le temps du repassage qu'on fait en écoutant l’émission d’Elsa Boublil sur France Musiques, Musique Emoi. Hier, Kad Merad était l’invité et il a cité Mandela pour démarrer l’émission : « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends. »
En alternant coups de fer, pause (car, quand même, il est lourd, ce fer), écoute de l’émission, on a réfléchi à cette phrase à propos de l’échec et, finalement pour Mandela, de son inexistence. Puis quand on est parti déjeuner sur le joli port de St Mandrier inondé de soleil. Puis après le retour dans le calme de la fin du jour.
Il est fort possible qu’on ait déjà entendu cette phrase mais elle a pris plus de sens ce jour-là, sans doute parce qu’on était plus en capacité de se dire qu’on a déjà beaucoup appris, et qu’on continuera à apprendre ; gagner, c’est moins sûr.
Et vous, qu’en pensez-vous ?