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CONTEMPLER / Le tableau du jour - Page 3

  • Le tableau du jour : La liseuse, de Vuillard.

    A la bibliothèque, récupérer les livres réservés sur l’œuvre peint de Vuillard. Cela fait déjà quelque temps qu’on recherche ce tableau où une jeune femme, avec un corsage bleu, lit. On voudrait le revoir.
    On emporte le précieux paquetage et, sur le banc, juste dehors, on feuillette les ouvrages. On retrouve le tableau dans un ouvrage publié par Flammarion, Les maîtres de la peinture. C'est formidable, les bibliothèques !
    Il est là, page 32. C’est bien cela. Il est familier, ce tableau, mais on n’a pourtant pas le souvenir de l’avoir jamais vu en vrai, dans un musée. Elle est familière, cette jeune femme courbée sur son livre, un gros livre avec des images, qu’elle a plié pour pouvoir le tenir d’une main. L’autre main est posée, paume ouverte, sur le haut de ses cuisses. Elle a croisé ses jambes. Elle porte un corsage bleu ciel et une jupe assortie qui se confond, elle, avec le tissu du fauteuil, du genre crapaud. La porte est fermée derrière elle. Tout est si calme. Elle semble si concentrée sur sa lecture : rien ne la fera bouger sans doute, et surtout pas la lumière du jour qui, on n’en doute pas, déclinera jusqu’au moment où il lui faudra quand même penser à allumer une lampe. Mais elle aura fini son livre, peut-être, et se lèvera en s’étirant.
    C’est incroyable que dans un format si petit, 35 x 25 cm, un peintre puisse rendre toute cette intensité. On aime vraiment Vuillard. Sur le livre, il est marqué : « collection particulière ». Il faut souhaiter que ce tableau soit chez des gens qui aiment lire.

  • Le tableau du jour : La laitière, de Vermeer.


    Pendant la première après-midi de vacances, décider de faire du pudding.
    Sortir du placard la petite panière en rotin et poser sur la table les morceaux de pain rassis qu’on y a gardé.
    Attraper le lait.
    Retrousser ses manches.
    Puis les regarder, ces morceaux, près du saladier. Bruns, bis, blancs. Restes de pain moulé, de pain bis tranché, et quelques quignons d’autres appellations, mais c’est toujours du pain.
    Se souvenir alors qu’on a vu cela déjà : dans ce désormais si célèbre tableau de Vermeer, La Laitière, ce sont bien des morceaux rugueux et grossiers qu’elle mélangera dans un beau lait crémeux : dans une cuisine hollandaise du XVII° siècle non plus, on ne jetait pas le pain.